Vous connaissez les caps de fréquence en publicité ? L’annonceur (et l’éditeur) a le contrôle de limiter le nombre de fois qu’un visiteur peut voir une publicité dans un environnement donné. Cela a pour but de limiter le désagrément publicitaire ainsi que de maximiser la portée.
Les caps de fréquences peuvent prendre plusieurs formes:
- Par visite (1 / visite)
- Par jour (1 / jour)
- Par campagne (3 / campagne)
- Par utilisateur (5 / utilisateur)
- Mixte (1 / visite, 3 / utilisateur)
Les caps de fréquences sont particulièrement utilisés pour les formats intrusifs tels que les DHTML, ces belles publicités qui flottent allégrement sur votre site Internet préféré et qui disparaissent après quelques secondes … à moins que vous cliquiez par inadvertance sur la dite publicité.
Caps de fréquence multi-annonceurs
Mais qu’en est-il des caps de fréquence multi-annonceurs ? Qu’est-ce qui empêche un visiteur de voir une publicité flottante de l’annonce A trois fois de suite, de voir ensuite une autre publicité flottante d’un annonceur B trois fois de suite et d’en revoir une autre d’un annonceur C par la suite ? Sur la majorité des sites: aucun système en place.
C’est ce qui m’est arrivé la semaine dernière, à mon grand désarroi. En tant que visiteur, je dois vous avouer que d’être envahi par 8 publicités flottantes différentes de suite ne m’a guère plus, mais en tant qu’annonceur cela m’a dévasté de voir que j’étais le 9e annonceur, cette fois-ci dans un format très standard. Ça m’explique bien des choses sur la performance de ma campagne chez cet éditeur.
La responsabilité de l’éditeur
La réponse de l’éditeur m’a encore plus renversé. Je vous dispense des détails mais le courriel commence par “je pense que cela vaudrait le coup de reprendre le concept de format intrusif “. Je dois vous avouer que j’ai eu un grand besoin de frotter ma patch de nicotine pour soulager la hausse de pression.
Après on se demande pourquoi les internautes ne cliquent plus sur les publicités, pourquoi ils s’installent des logiciels de pop-up blockers ou des ad blockers ou encore pourquoi ils prennent le temps d’écrire leur mécontentement sur des forums de discussion (exemple quelconque)
Les internautes en ont marre des conneries des publicitaires et des éditeurs qui acceptent de genre de formats. Une fois, ça peut être divertissant, mais il y a des limites. Vous en voyez des publicités flottantes à la télé ? Ouff, je n’aurais pas dû écrire cela, ça leur donnera peut-être des idées de créativité média.
Les éditeurs doivent jouer le rôle de gardien des marques qu’ils accueillent sur leurs sites. Si je n’étais pas dans ce domaine, après cette splendide expérience publicitaire, ma cote d’amour envers le site en question ainsi que les annonceurs Kellogg (l’annonceur A), ALL-Bran (l’annonceur B), Sunlight (l’annonceur C) et Radio-Canada (l’annonceur D) en aurait prit un coup.
Mes questions
Que pensez-vous du rôle des éditeurs sur le point de vue publicitaire ?
Pensez-vous que l’industrie devrait réglementer sur la chose ?
Posted in Bannières, Débat, Publicité tout court