Réédition : Quand les Dom tonnent…

Déjà publié le 30 mars. Routes barricadées, magasins pillés, voitures brûlées, coups de feu, un Président de Région - socialiste (Victorin Lurel) qui  parle d’une crise sans précédent, de négociation au point mort entre syndicats et patronat et un Président reprend tout en main … comme sur chaque dossier ou presque.

Le retour de l’Etat avec de nouvelles propositions : c’est ce que demande Victorin Lurel afin de trouver une sortie de crise en Guadeloupe. Le président PS du Conseil Régional dénonce un vide du pouvoir ainsi qu’un sentiment d’abandon organisé… Face à la radicalisation du mouvement de protestation en Guadeloupe après des violences survenues cette nuit, il appelle l’État à prendre ses responsabilités. Les heurts qui ont éclaté sont pour lui la conséquence d’un “sentiment d’abandon organisé”.

“L’Etat est absent”, explique t-il en insistant sur le besoin d’une meilleure prise en compte de la situation.

Et d’ajouter : “Il faut que l’Etat revienne autour de la table des négociations avec des propositions”. Seule façon, selon lui, pour trouver une solution à cette crise qui s’enlise. Il estime pour l’instant les propositions formulées par la métropole et le patronat guadeloupéen insuffisantes : “Ce n’est qu’une redite de ce que M. Jégo a déjà dit, mais de manière différente”.

Victorin Lurel redoute par ailleurs “une opération de communication de Sarkozy”, alors que le chef de l’Etat doit recevoir cette semaine les élus des territoires ultramarins à l’Elysée. Par ailleurs, la préfecture assurait que le calme revenait dans l’île. La nuit fut pourtant très agitée sur toute la Guadeloupe, particulièrement à Pointe-à-Pitre. C’est près de cette ville que trois gendarmes mobiles, qui regagnaient leur hébergement, ont été légèrement blessés par des tirs d’armes à feu.

Les forces de l’ordre ont procédé à 18 interpellations. Des voitures ont été brûlées. Plusieurs magasins ont été pillés à Sainte-Anne et à Pointe-à-Pitre. Une quarantaine de barrages routiers ont été érigés dans 21 des 32 communes du département. A l’aéroport de Pointe-à-Pitre, les vols ont été un temps suspendus.

Déficit de dialogue, intransigeance patronale, embarrras gouvernemental… situation de chaos et reprise en main par le Président… décidément il n’y aurait qu’une seule compétence à Droite et pour tous les domaines (Justice, Université, Dom-Tom…) car il doit décidement tout faire tout seul…

En attendant, la Guadeloupe est aux mains de “deux médiateurs laissés par M. Jégo (qui) sont complètement out“, comme l’a dit le Président de Région sur France-Info et cette poudrière ne peut perdurer.

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