Bouton... rosé !

Par Laporteplume
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette
Le premier de nous deux qui…
Jamais cette comptine (que nous avons tous chantée en tenant le menton de père, mère, frère, sœur, cousin-cousine, copain-copine…) n’a été à ce point d’actualité !
Entre le grand patronat qui, une main sur le portefeuille, l’autre sur le cœur, jure qu’il n’est imprégné que de préceptes moraux incompréhensibles pour le peuple vulgaire trop inculte, et le monde politique qui promet d’être à l’avenir plus « pédagogue », en jurant, une main sur le cœur, l’autre sur le portefeuille (pas toujours ministériel !) que ses intentions sont pures mais mal comprises par ce même peuple aux aptitudes intellectuelles très limitées, la relation amoureuse est désormais d’une intensité et d’une discrétion rarement égalées. Pour vivre heureux, vivons cachés et… bien payés !
Voilà un an, après le scandale que l’on sait, le patron de la Société Générale était invité par le Chef de l’État lui-même à faire ses valises sur le champ ! Or il est toujours là, les poches toujours plus remplies d’argent de petits épargnants et petits contribuables ! Qui donc protège cet homme qui protège… qui ?
Je te tiens, tu me tiens…
Il y a fort à parier que, si la Société Générale (avec elle, la France) se déboutonnait, ils seraient nombreux à poil, dans les palais nationaux, et que le spectacle ne serait pas très… réjouissant !

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Pour célébrer comme il se doit l’ânerie (je demande pardon aux vrais ânes qui valent bien mieux que leur réputation faite par… les hommes !) des « experts » de Bruxelles qui viennent d’autoriser la fabrication de vin rosé par coupage de rouge et de blanc, promettons de lever aujourd’hui même un bon verre de vrai rosé de Provence (ou d'ailleurs), le lumineux Tavel par exemple, à leur… échec espéré !
En prime, s’ils venaient à manquer d’imagination destructrice, voici la recette historique d’un vin qu’ils pourront ordonner de fabriquer… sans raisin (ou presque) !
Après la ruine du vignoble français due au phylloxera venu des États-Unis à la fin du 19ème siècle, il s’en est fabriqué 4 millions ½ hectolitres durant la seule année 1890 ! Ça marche !
Prendre 100 kg de raisins de Corinthe émiettés
Les faire tremper dans 300 l d’eau portée à 30°
Laisser fermenter environ 12 jours
Passer au pressoir
Coller le liquide obtenu, le soufrer…
Le colorer au colorant chimique s’il manque de couleur, ou à l’aide d’une décoction de fleurs de mauve noire, de roses trémières ou de baies de sureau
Fixer la couleur avec de l’acide tartrique
Bien remuer les 300 litres de… vin ainsi produit,

puis… boire !
Nul doute qu’on le trouvera bientôt, avec l’ersatz communautaire de rosé, sur les somptueuses tables quotidiennes des "experts" de la Commission Européenne à Bruxelles !
De quoi se… déboutonner !
À votre santé !

images : photos GL 31 03 09