En retard d'une guerre

Publié le 31 mars 2009 par Jeanyvessecheresse
Alors que chaque français cherche à son niveau à affronter la crise les élus des villes de la Communauté de Communes de l’Est lyonnais, c’est à dire celles situées autour de l’aéroport Lyon Saint Exupéry, ont d’autres soucis. Ils ont, en effet, tenu pas moins de 24 réunions dans le secteur pour contrer une offensive qu’ils jugent imminente : l’absorption de leur territoire par le Grand Lyon. Une offensive qu’ils sont les seuls à redouter mais que les propositions de la commission Balladur sur l’évolution des institutions a réveillé dans leurs esprits. Cette attitude n’est pas sans rappeler l’histoire d’Astérix et de son village gaulois. Car de quoi s’agît-il ? Les communes concernées, toutes limitrophes du Grand Lyon, ont vu depuis des années leur développement activé par la présence de l’aéroport sur leur territoire, un équipement totalement à la charge de la CCI de Lyon, de l’Etat de la Région et de Grand Lyon. Mais qu’importe puisqu’ils en tirent les bénéfices. Un bénéfice généré, entre autre, par la taxe professionnelle directe ou indirecte (du fait des implantations facilitées par la présence de Saint Ex) et cela ils veulent le conserver entre eux. Voilà bien un comportement étroit et réactionnaire. Il est évident, en effet, que le sens de l’histoire appelle des intercommunalités plus vastes et en capacité de peser en Europe. Un besoin tellement évident que les mêmes élus sont candidats à des partenariats avec le Sytral pour leurs transports en commun largement tournés vers Lyon. Mais là encore ils vont à la recherche des avantages sans les inconvénients. Il reste qu’ en matière de transports, d’assainissement, de propreté ou autre, l’intégration à une collectivité plus vaste et bien rodée est source d’économie d’échelle non négligeables. Et les maires concernés devraient y penser à l’heure de la suppression de la Taxe