
Il y a là-dedans quelques belles choses, des scènes faisant émerger la vérité de la condition de ces jeunes désabusés mais pas sans espoir ; il y a aussi et surtout beaucoup de maladresse, tant l'ensemble sent l'amateurisme à plein nez. Joliment agitée au départ, la réalisation sombre vite dans un simplisme qui touche malheureusement la plupart des autres domaines. La majorité des dialogues est d'une naïveté confondante, et il faut énormément de recul pour arriver à gober les idées souvent préconçues (ou mal vendues) que défendent les personnages. D'autant qu'entre deux considérations sur la condition d'intermittent ou la précarité, Stéphane Arnoux a choisi de nous faire vivre le quotidien ordinaire des héros. On vivra donc quelques engueulades sans importance, un barbecue en quasi temps réel, une discussion fondamentale sur qui ira acheter des bières. On avait bien compris que les artistes étaient des gens comme les autres, avec des préoccupations communes et un coeur qui bat. Il aurait fallu plus de matière pour parvenir à nous transcender.
3/10
(également publié sur Écran Large)