La loi HADOPI, également appelée "Création et internet", doit être débattue et, éventuellement, adoptée ces jours-ci. Elle est, selon ses partisans, susceptible de constituer une réponse au téléchargements illégaux et, par conséquent, un rempart pour défendre les artistes. Pour nombre de détracteurs, en revanche, elle est le fait de maisons de production qui défendent, corps et âmes, une industrie du disque qui ne jure que par un modèle économique dépassé. Pour preuve, c'est l'ancien PDG de la FNAC, Denis Olivennes, qui a été chargé de conduire la mission ayant abouti à ce projet de loi. En outre, la loi HADOPI ne supprime pas la loi DADVSI, votée en 2006, qui qualifie en droit pénal la représentation ou la reproduction d'oeuvres. On assisterait ainsi à un empilement de mesures répresssives.
Dans cette dynamique, existent toutefois des alternatives dont témoigne, entre autres, le site dogmazic. Issu de l'association Musique Libre!, ce site propose aux musiciens de déposer leur musique sur le site en choisissant le type de licence. Pour les auditeurs, la musique est en téléchargement libre et, selon la licence utilisée, elle peut être téléchargée, diffusée, transformée... Seule l'utilisation de cette musique sans mention de l'auteur est interdite. En référence plus de 30000 compositions, toutes téléchargeables. Les auditeurs convaincus pourront, le cas échéant, acheter l'album, estimant que les musiciens doivent être rémunérés.
Gilles