Quelle nouvelle pour la nation québécoise! Enfin un des nôtres a pu se hisser au plus haut niveau de la politicaillerie et du graissage de patte : la présidence du Comité Olympique Canadien.
Et l’heureux élu n’est pas le dernier venu: nul autre que Me Marcel Aubut, ancien vizir de Quebec City et ex-propriétaire des Nordiques. Homme de grands projets (la non-arrivée de la CFL à Québec, le départ des Nordiques), Aubut saura certainement tirer la couverte du bord du Québec quand viendra le temps d’obtenir des centres d'entraînement de plongeon synchronisé ou de danse à ski aux frais des contribuables. Il sera aussi toujours prêt à aller représenter le Plus meilleur pays du monde dans les grandes rencontres du CIO, qu’elles aient lieu à Monaco, South Beach ou St-Moritz. Les longs cocktails au champagne avec Jacques Rogge et Bono, ça ne lui fera pas peur.
N’allez surtout pas croire que Me Aubut est un opportuniste qui se cherchait quelque chose à faire. Comme le dit si bien son grand ami et éventuel biographe Réjean Tremblay: «Le nouveau président a participé aux 10 derniers Jeux olympiques. À sa façon. Habillé d'une façon très spectaculaire de vêtements rouge Canada, des tuques et des bérets du pays, il fonçait partout où c'était interdit pour arriver à ses fins, encourageait les athlètes de toutes les façons et savourait l'atmosphère des Jeux comme un gourmet hume un mets raffiné.» Non, ce n’est pas un gag. Vous avez bien lu. Habillé de rouge pétant et fonçant dans le tas ? Comme un taureau en cravate? Ça c’est le Marcel qu’on connait.
Heureusement, dans un grand élan de lucidité, Réjean nous met déja en garde qu'il sera difficile pour lui d'être objectif lorsque viendra le temps d'interviewer son ami avec qui il partage la passion pour les excursions de motos luxueuses (il y en a justement une de prévue bientôt à West Palm Beach, ça devrait nous donner un excellent papier). Que Réjean se rassure, nous n'avons jamais douté de son objectivité. En fait, nous n'avons jamais même douté de sa présence, point.
Ceci dit, le susmentionné Réjean Tremblay est probablement le grand gagnant dans toute cette histoire. Au moment où Normand Legault et Jacques Villeneuve se trouvent exclus du «grand cirque» de la F1 et que ses chums ministres baissent dans les sondages, M. Tremblay devait se demander comment continuer à se frotter au gratin dauphinois international. Maintenant que son chum de bécyk se retrouve dans un poste qui l’amènera au quatre coins de la planète, Réjean est en voiture. On anticipe plusieurs entrevues exclusives dans des chalets de ski à Garmisch-Partenkirchen ou des hôtels de luxe de Dubaï. Il faut aussi s’attendre à ce que l’Olympisme supplante la F1, le Nascar et les casinos comme divertissement #1 des élites mondiales… selon Réjean.
Finalement, on note qu’il est difficile ces temps-ci d’écrire à propos du Success Made in Quebec sans parler de Guy Laliberté. C’est plus fort que nous. Fak on le fait.
-Article écrit en collaboration avec Mak et Fredster-