L'éditeur Macmillan qui publier Ken Follett a précisé pour sa part qu'il surveillait désormais la plateforme de téléchargement. On trouverait aussi des ouvrages de Nick Hornby ou John Grisham, à télécharger et même imprimer si on le souhaite. Pour le rédacteur du blog Litopia et agent littéraire, c'est limpide : « Ces gens sont des pirates. Nous ne devons pas céder. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire les mêmes erreurs que celles faites par l'industrie de la musique. »
Une nouvelle qui tombe bien mal, puisque Scribd est actuellement en négociations avec deux gros éditeurs, Random House et Simon & Schuster. L'accord ferait de la plateforme un outil de promotion pour les livres à paraître, et glisserait insensiblement vers la vente de livres électroniques.
Pour les créateurs du site, une fois de plus confrontés à ces critiques, la défense reste la même : en cas de demande de retrait de la part d'un éditeur, le livre est retiré sous 24 h. Ce qui assure également une conformité avec le Digital Millennium Copyright Act. Les hébergeurs ne sont alors pas responsables des agissements des internautes. Mais pour les critiques, cette attitude n'est pas suffisante, puisque le tort n'est réparé qu'une fois constaté.
Si Scribd dispose d'une certaine légitimité désormais, les avis restent partagés une fois de plus sur les outils qu'il propose. Plusieurs éditeurs restent saisis d'effroi à l'idée que le gratuit se propage aussi simplement sur le net et craignent l'impact que cette économie de la gratuité pourrait avoir.