Le verrouillage de l’administration

Publié le 30 mars 2009 par Etudium

A ceux qui critiquent la politisation de l’administration wallonne, les partis au pouvoir répondent qu’il est normal que les ministres disposent de relais. Et installent ceux de demain.
En Wallonie, toute la tête de l’administration a été changée, ou est en voie de l’être. Les hauts fonctionnaires wallons choisis ou en voie de l’être sont issus des mêmes rangs politiques que les ministres régionaux actuels. Mais quelle loyauté une éventuelle équipe MR-Ecolo (cas d’école) pourrait-elle, pendant les cinq années de la prochaine législature, exiger de cette administration complètement noyautée, dont les plus hauts responsables sont précisément nommés pour cinq ans ?
Devrait-elle court-circuiter l’administration en faisant appel, pour assister les ministres, à des cabinets démesurés ? Si, par contre, l’actuelle majorité était reconduite (autre cas d’école), le nouveau gouvernement s’empresserait sans doute d’aller rechercher ses gens, avec le risque de décapiter l’administration.
A ces objections Philippe Courard, ministre PS de la Fonction publique, qui a parrainé la nouvelle organisation de l’administration en une seule entité, le SPW (Service public wallon), répond invariablement que la sélection des directeurs généraux (les plus hauts responsables) a été effectuée sur une base objective, puisqu’elle a été confiée au Selor, l’organisme fédéral.

Pour en savoir plus : Le Vif