Ça se passe durant une nuit d’été. Très tard dans la nuit (ou très tôt le matin), je parcours une autoroute en voiture. Mon point de départ fût Trois-Rivière, en direction de Montréal. J’aperçois au loin les lueurs d’un levé de soleil. Voyant ma vitesse de croisière passée bien au-delà la limite permise, je décidai d’utiliser mon régulateur de vitesse. En me questionnant sur les raisons qui pouvaient me pousser à rouler aussi rapidement, je compris immédiatement que la route était complètement déserte. J’étais complètement seul à des kilomètres, depuis au moins dix minutes.
Fier de la maturité soudaine dont je faisais preuve, une chose attira mon attention. Le ciel qui, quelques instants plus tôt semblait prémices à une merveilleuse journée d’été, devint soudainement rouge de colère. S’abattis sur moi grêles et l’une de ces pluies intenses, suivant un bruit de tonnerre assourdissant. De nature peu superstitieuse, j’ai quand même imaginé un scénario de mauvais augure. La scène ressemblait étrangement à l’imaginaire d’un Stephen King ou encore de Richard Gere dans La prophétie des ombres, au milieu de nul part.
Soudainement, ma voiture sembla perdre le contact. Pris de panique en tentant de reprendre le contrôle, ma voiture serpentait les deux voies de cette route. Je réussi tout de même à me rapprocher du bord de la route. À quelques reprises, ma voiture s’est presque retrouvée dans le fossé. Je parvins malgré tout à reprendre le contrôle et ce, sans l’aide de la direction assistée de mon véhicule, lorsque j’atteignis le niveau de basse vitesse suffisant pour y arriver. Pas la peine d’en rajouter en disant que pour m’immobiliser convenablement et de façon sécuritaire sur le côté du chemin, je dus me montrer patient. À pieds joints sur la pédale de freinage, à deux mains sur le volant, cette séance de gymnastique me rendit nerveux. Surtout qu’autour de moi se dressait une scène apocalyptique. Ne pouvant absolument rien voir, je me contentai d’écouter le bruit de grêle qui frappait mon toit ouvrant, pas complètement fermé. Cette grêle rebondissait ensuite sur mon capot avant de rejoindre le sol.
Je commençai à réaliser ce qui venait tout juste de se produire. Je repris très vite mes sens. Il était maintenant de mon devoir de m’assurer que je me trouvais dans une situation quelques peu sécuritaire en bordure de la route. Je sorti donc du côté passager, en prenant soin de tenir fermement mes clefs dans une main, question de ne pas me retrouver vulnérable sous cette tempête (parce que le mauvais sort en voulais ainsi).
Puis je regardai ce que je ne pouvais voir de l’intérieur, puisque je recevais beaucoup d’eau dans les yeux lorsque je tentasse de voir le ciel au-dessus de moi. En moins de deux, je couru vers le coffre arrière avec l’intention d’y prendre mon petit coffre d’outils. Je devais à tout prix réussir à fermer ce toit pour empêcher ces vagues d’eau tombant du ciel d’inonder peu à peu l’intérieur en tissus de ma voiture.
À peine rendu à l’arrière de ma bagnole, je vis soudainement des lumières s’approchant rapidement en ma direction. Je réalisai que la hauteur de ces deux feux de lumières d’un véhicule était juste au-dessous de ma ligne de regard (probablement un camion). Il se trouvait encore plus près de moi que je l’avais cru. Je me précipitai donc rapidement vers le faussé, en courant du même coup en direction des lumières.
J’eu à ce moment l’impression que ce véhicule entrerait en collision avec mon auto, puisqu’il semblait rouler sur l’accotement. Pas étonnant puisque je réussissais à peine à le distinguer. Ce véhicule se dévoilait finalement sous me yeux au fil de son rapprochement. Je vis que c’était bel et bien un camion-remorque, qui arrêta brusquement à quelques pouces seulement avant la fameuse collision appréhendé, émettant un son grave.
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2009 © BAxT-Le périple de parfaits inconnus