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Martine Aubry "change de braquet" en matière de communication et adopte un profil à l'opposé de celui de Ségolène Royal.
Sur France 2 hier, rien n'a manqué pour adoucir l'image de Martine Aubry en choisissant la proximité y compris avec l'auto-dérision très efficace en ce moment tout particulièrement.
En axant sa dialectique sur le thème de la "non communication", c'est un parti pris efficace de communication puisque Martine Aubry a consacré tout son temps à présenter la communication comme une "mise en scène".
Elle entendait donc opposer la construction artificielle d'une mise en scène à son approche qui serait faite de seul "naturel".
Dans les circonstances présentes, la notion de mise en scène visait probablement tout particulièrement Ségolène Royal avec "son Zénith" notamment.
En réalité, Martine Aubry cherche un parcours à la "Chancelière" Allemande qui manie "l'anti bling bling" et la solidité des ancrages de la vie quotidienne y compris dans les images de courses dans le "supermarché du coin".
La crise érode le style "leader de charme" car elle lui donne un côté trop élitiste. Même Barack Obama subit actuellement ce raccourci.
Nous avons peut-être assisté à la naissance d'une réelle nouvelle accroche de communication. Il reste à vérifier si la leader socialiste joue la visibilité qui s'impose pour fixer cette image au-delà d'une seule émission. Si tel était le cas, "ne pas communiquer" serait alors bien un axe de nouvelle communication.