" Malheureusement, les journalistes souffrent, comme d'autres citoyens, d'activités criminelles." Cet aveu du président russe Medvedev éclaire d'un jour nouveau les divers assassinats dont ont été victimes des hommes et femmes de presse russes ou étrangers, victimes de vengeances politiques ou de désir de les faire taire pour éviter la publication d'informations dérangeantes sur la Tchetchénie par exemple.
On aurait tort, pourtant, de n'accabler que les régimes totalitaires ou despotiques. En France, on connaît des journalistes qui ont été tués (voir le cas de la Polynésie) interpellés (voir le cas du journaliste de Libération) dont les bureaux et les domiciles ont été perquisitionnés (voir le cas du Canard enchaîné etc.) et pourtant, nous avons l'impression de vivre dans un pays libre où la liberté de la presse est assurée.
Depuis deux ans, depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, on a tout de même l'impression que cette liberté est sous surveillance comme dirait le Parti socialiste. S'il est vrai que les grands groupes de presse sont dans les mains d'amis du président (Lagardère, Bouygues, Dassault etc.) il est également patent que la nomination des présidents des chaînes (radio et télévision) publiques par Nicolas Sarkozy pose un grave problème éthique. Vous me direz, l'éthique n'est pas la première préoccupation d'un homme qui « a la banane » et réalisé son rêve. Mais comme l'affirme Dominique de Villepin, un connaisseur « la France n'a pas besoin d'un président survitaminé, ce dont elle a besoin, c'est d'un président sage. » C'est évidemment trop demander.