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Notes et commentaires
(2) Cf. Somme de théologie, 1, q. 62, a. 5 : « L'ange, après son premier acte de charité, qui lui faisait mériter la béatitude, a été aussitôt bienheureux. La raison en est que la grâce perfectionne la nature selon le mode de cette nature, de même que toute perfection (...) est reçue dans son sujet conformément à la nature du celui-ci. Le propre de la nature angélique est de ne pas acquérir sa perfection naturelle progressivement mais de l'avoir aussitôt, avec sa nature (...). Or, comme par sa nature l'ange est ordonné à sa perfection naturelle, de même il est ordonné à la gloire par son mérite. Il s'ensuit que chez l'ange la béatitude a suivi immédiatement le mérite. D'ailleurs même chez l'homme, et pas seulement chez l'ange, le mérite peut tenir à un sens acte. En effet, en étant perfectionné par n'importe quel acte de charité, l'homme mérite la béatitude. Ainsi, aussitôt après un seul acte informé par la charité, l'ange a été bienheureux ».
(3) Cf. Somme de théologie, 1, q.77 a. 2 ; 1-2, q. 5, a. 5 ad 2 : «Une nature qui peut acquérir le bien parfait, fût-ce en ayant besoin pour cela d'un concours extérieur, est d'une condition supérieure à celle de la nature qui ne peut pas obtenir ce bien parfait mais peut obtenir un bien imparfait sans secours extérieur, selon Aristote (...) Voilà pourquoi la créature rationnelle, pouvant obtenir le bien parfait de la béatitude, avec le secours divin, est supérieure à la créature privée de raison, qui n'est pas capable d'un tel bien, même si elle obtient un bien imparfait par les seules forces de sa nature » ; a. 7.