Compte rendu des 5e assises nationales du développement durable
Publié le 30 mars 2009 par Alternativechannel
Compte rendu des 5e Assises Nationales du Développement Durable qui se sont tenues à Lyon, les 19, 20 et 21 janvier 2009.
Par Jean-Pierre Lamic Président, Fondateur de l'Association des Voyageurs et Voyagistes éco-responsables.
Des ressources naturelles qui s’épuisent :
50% des forêts seraient déjà détruites tandis que les forêts tropicales abritent 50% des espèces. 30% des sols subissent déjà une chute de fertilité.
En 2008, le 23 septembre nous avions déjà consommé l’ensemble des ressources de la planète disponibles pour un an ! Chaque année cette date avance un peu plus par rapport à l’année précédente !
En 1972, on utilisait 85% des ressources renouvelables annuelles de la planète, en 2010 ce sont 125% de ces ressources qui disparaissent chaque année.
Pour fabriquer une seule voiture on utilise 400 000 litres d’eau ! Comment ose-t-on encore parler de véhicules écologiques ou de bonus écologique !
On mange 5 fois plus de viande qu’il y a 50 ans, ce qui génère toujours plus de bétail fortement émetteur de méthane, et entraîne la déforestation pour cultiver du soja OGM qui sert à nourrir le bétail.
Ces dégradations purement environnementales ne prennent pas en compte les dégradations sociales engendrées par les cultures de soja en monoculture.
Pour consommer l’aluminium de manière durable, il faudrait en utiliser 10 fois moins.
Voici présentées quelques unes des « vérités qui dérangent » lors de ces 5èmes assises du développement durable.
Cela n’empêche que chaque être humain dispose d’un droit à un minimum de subsistance dans son propre pays.
Ce qui est donc pointé du doigt c’est la répartition des biens que la nature nous fournit et leur gaspillage par une minorité au détriment d’une majorité.
Il convient donc de revoir les notions de bonheur, la relation au partage, et re-développer un sens critique qui permette de s’affranchir du conformisme social qui génère ces surconsommations.
Si rien n’est fait, en 2050, il faudra encore 2 fois plus d’énergie pour satisfaire aux besoins des habitants de la planète.
Par conséquent, le challenge majeur qui nous attend est d’inverser en 90 ans la consommation des énergies fossiles et renouvelables.
Aujourd’hui nous consommons 80% d’énergie fossile ; en 2100, ce sera 80% d’énergies renouvelables qu’il faudra consommer, tout en ayant diminué nos besoins par 4 sous peine de catastrophe humanitaire sans précédent.
Cette catastrophe est en marche aujourd’hui, et il existe déjà des réfugiés climatiques ou des personnes directement menacées là où elles sont.
Selon Patrice Hernu de France bleue, « la monnaie est l’expression de la valeur et la valeur est l’expression de la rareté ; ce qui est rare dans notre société c’est le carbone fossile, tandis que la monnaie de réserve dans le monde est le dollar.
Il faudrait donc donner une valeur monétaire aux réserves de carbone et inciter à ne pas les exploiter, de même qu’il conviendrait de donner une telle valeur au carbone stocké dans les forêts pour ne plus déforester ».
Par ailleurs, ne plus déforester serait beaucoup plus économiquement responsable que reboiser !
Il en va de même pour les déchets, le meilleur recyclage étant celui du déchet que l’on ne produit pas !
Constat est donc fait de la surexploitation, non durable, de nombreuses ressources naturelles, au premier rang desquelles figurent la forêt et les énergies fossiles.
Pourtant il existe beaucoup de ressources naturelles non exploitées, à côté de celles qui sont surexploitées.
On estime à 5000 milliards de dollars par an la valeur de ces ressources inexploitées.
Certaines le sont par la volonté des lobbies, qui conservent ainsi leurs bénéfices ou parts de marché sur des produits qui se révèlent bien souvent de qualité moindre que d’autres denrées renouvelables non exploitées !
Le rapport rendement / besoin en eau/ utilisation de pesticides du maïs comparé à d’autres céréales est ainsi catastrophique (à comparer avec ceux du sorgho par exemple).
Changer de cap devient un impératif !
Les biens communs ou publics ne doivent pas être considérés comme des marchandises. Cette affirmation entendue lors de ces assises est pourtant souvent contredite dans les faits.
[...]
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avec à suivre dans le compte rendu:
Comment changer de repères ? Et ajuster notre cadre de référence mental à cette nouvelle réalité ?
D’autres indicateurs sont souhaitables...
Biens publics / biens privés
Changer d’échelle
Tourisme : Richesses touristiques, un développement ambivalent
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