La Doxa a réalisé une étude pour l'Institut national italien du commerce extérieur. L'AIE (Associazione Italiana Editori, l'équivalent de notre SNE) en accord avec l'Institut national italien du commerce extérieur et le ministère du Dévellopement Economique a relevé les chiffres de l'édition, pour fournir un rapport sur l'import-export de livres.
Cette étude met en évidence l'évolution de l'import et de l'export dans le secteur de l'édition depuis 2001 jusqu'à 2007 (voire 2008 pour certaines données).
Importance des relations avec l'étranger
La première constatation que l'on pourrait faire est que les maisons d'édition italiennes travaillent bien avec l'étranger que ce soit pour la vente ou l'acquisition de droits. Parmi, les éditeurs italiens qui ont publié une nouveauté en 2007, 21 % ont travaillé avec l'étranger sur les quatre dernières années. Une donnée à la hausse puisqu'ils n'étaient que 15 % en 2004.
En moyenne, les maisons d'édition italiennes vendent chacune les droits de 17 titres par an à l'étranger. Un chiffre dont la tendance a été à la baisse entre 2001 et 2004. On est passé de 22 titres en 2001 à 16 titres en 2004. Aujourd'hui l'export semble s'être stabilisé. Il faut tout de même contrebalancer cette donnée avec l'augmentation du nombre de maisons d'édition qui se lancent dans la vente de droits à l'étranger soit + 75,1 % entre 2001 et 2007.
Le boom de l'export
Au niveau de l'export ce sont les romans, livres jeunesse et essais qui sont les plus plébiscités. Les seuls secteurs où l'export est plus grand que l'import sont l'art et les illustrés. L'export sur les romans, livres jeunesse, essais, livres d'art et illustrés connaît une croissance plus rapide que l'import.
En 2007, la vente de romans a augmenté de 157,3 % (avec 602 titres) par rapport à 2001 alors que sur la même période l'achat de romans étrangers n'a augmenté que de 51,8 % (avec tout de même 2 316 titres). Sur les mêmes bases de comparaisons, la vente de livres jeunesse a augmenté de 106,6 % (avec 1 004 titres vendus) contre seulement plus 10,5 % achetés (soit 1 384 titres) et les ventes d'essais ont considérablement augmentées avec plus 440 % (soit 973 titres) contre plus 99,3 % (2 699 titres) achetés. Les ventes de livres d'art et illustrés, enfin, ont augmenté de 80 % (avec 616 titres) alors que les achats ont baissé de 19,8 % (avec 264 titres).
Les maisons d'édition vendent essentiellement en Europe, qui représente 77 % du marché export. On pourrait citer les échanges avec l'Allemagne 311 titres vendus contre 620 achetés, ou avec la France 320 titres vendus contre 998 achetés. Cela dit de nouveaux marchés prometteurs s'ouvrent avec la Pologne, la Hongrie, la Russie et l'Asie
Des importations très anglo-saxonnes
Enfin, l'import vient principalement du Royaume-Uni et des États-Unis. Ils représentent à eux deux les 60,1 % des titres achetés par les éditeurs italiens. Ceux-ci ne sont pourtant pas très friands des oeuvres italiennes puisqu'ils ne représentent que 7,7 % des exports (moins que l'Asie avec ses 11,5 %).
Par cette étude, on peut observer que l'édition en Italie s'inscrit dans une logique d'échanges. La curiosité des éditeurs est toujours très grande pour les oeuvres étrangères, principalement anglo-saxonnes mais aussi vers tout le reste de l'Europe. En ce qui concerne, les ventes de droits c'est un marché en plein essor en Italie, qui attire de plus en plus de maisons d'édition. Un marché dynamique qui n'a cessé sur une période de 6 ans de prendre de l'importance et qui est essentiellement tourné vers l'Europe.
Vous pouvez retrouver, la synthése faite par l'AIE de cette étude (en PDF) en suivant notre lien, mais attention elle est intégralement en italien.