Rappeur qui déconne et femme qui morfle

C’est l’histoire d’un rappeur normand dont la chanson met en scène un type qui se saoûle et deverse des insultes violentes dans des termes inadmissibles aux yeux de beaucoup au point qu’on réclame sa déprogrammation du Festival Le Printemps de Bourges où il est programmé le 25 avril.

Son écriture est nettement sous l’influence d’autres rappeurs comme l’américain Eminem et l’opus “Sale pute” - sujet du litige - ne figure pas sur le 1er album Perdu d’avance d’Orelsan (le rappeur) qui a autoproduit un clip mis en ligne sur Internet. Nombre d’internautes scandalisés se mobilisent pour empêcher ses concerts et accusent le Printemps de Bourges (…) de prendre le risque de se faire le complice des violences faites aux femmes. Ce n’est pas une première au regard d’autres polémiques impliquant des rappeurs français comme NTM, La Rumeur, Sniper ou Monsieur R.

Le rappeur Orelsan s’est dit depuis “désolé” que le texte de sa chanson “Sale pute” ait pu “choquer certaines personnes” (sic) alors que celle-ci décrit des actes de violence physique contre une femme. Il ne la chanterait plus en concert…

Pour la Ministre de la culture, Albanel (Union du Mini-Plan - UMP)  il faut retirer le clip des plates-formes de partage de vidéos même si le contenu de la vidéo ne semble manifestement pas illégal à des prestataires comme Youtube. Dailymotion a lui restreint l’accès à cette vidéo. Du côté de l’association NPNS (Ni putes ni soumises), on demande la déprogrammation du rappeur du Printemps de Bourges avec la menace, à la clé, d’un boycott du festival en cas de refus.

Le PDB (Printemps de Bourges) répond que l’artiste ne serait pas déprogrammé mais que sa prestation n’inclurait pas cette chanson.

Le Parti Socialiste a vivement dénoncé la chanson du rappeur notamment pour son “texte scandaleux aux propos odieux”. On ne peut laisser faire l’apologie à la violence et nous demandons que la chanson soit retirée des sites internet et que son auteur, le rappeur Orelsan, soit déprogrammé du Printemps de Bourges.

Gaëlle Lenfant, secrétaire nationale adjointe du PS aux droits des femmes, juge même - dans un communiqué - que “la polémique suscitée par les paroles du rappeur est amplement justifiée”. Ses propos sont intolérables. “Ce ne sont pas de simples paroles violentes envers les femmes, c’est un texte scandaleux aux propos odieux qui incitent directement à la violence”.

Pour le Parti socialiste, “la création artistique ne peut tout justifier” s’agissant de “femmes dont on sait qu’il en meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et que les violences et atteintes aux droits des femmes se multiplient chaque jour”.

Le Parti socialiste “s’associe à toutes les voix qui demandent la déprogrammation d’Orelsan du Printemps de Bourges” et demande également que la “chanson litigieuse” en ligne sur les sites vidéo en soit retirée pour stopper toute influence du jeune public.

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