Yasmina Rezoir

Par Dorian Gray


Ce qui est bien avec mes camarades Rasti et Dorian, c’est que même si on ne partage pas toujours les mêmes goûts, on a globalement les mêmes dégoûts. Moi aussi le Reza me file la nausée.
Et, vous vous en doutez, nous ne sommes pas le seuls. Jalousie ?
Exaspération d’éditeurs qui n’ont pas su flairer le bon coup ? Peut-être.
Voici la scène telle que je l’ai vécue il y a quelques jours dans le bureau d’un directeur littéraire de renom, dans une « grande petite » maison, lui-même auteur…
- Alors le Reza, vous en pensez quoi ?
Il glisse ses demi-lunes à l’extrême pointe de son nez et me regarde de son regard le plus en dessous et le plus lourd de sous-entendus qu’il peut, pour grincer dans un souffle :
- Vous savez quoi ? Je n’ai jamais supporté la littérature de laquais.
J’ai failli lui faire répéter tant le terme était cinglant. Il ne m’a pas laissé le temps de réagir.
- Et quand en plus le laquais écrit comme un enfant… C’est ça ce livre, le portrait d’un gamin colérique écrit pas une enfant que cela subjugue. Ce n’est même pas écrit, c’est un fatras de notes, à peine un journal…
Bim, bim et rebim.
- C’est de la littérature de nouveaux riches pour les parvenus. Ca me fait vomir…
Et encore, j’ai quelque peu expurgé ses propos. Tout au moins résumé. Amis éditeurs, à votre tour, sortez du bois…
Qu’en pensez-vous, vous aussi ?
RIPement vôtre.
L'aube, le soir ou la nuit, Yasmina Reza, Flammarion

Ajout de Dorian à 9H26
Comme je suis heureux de te revoir mon grand Rip ! Te voilà rentré très en forme. Oui, on a les mêmes dégouts, et celui là est partagé par nous trois. Je te rajoute une zolie photo de Miss Razoir avec son petit Nicolas. On s'appelle pour se fixer notre RV ? DG


Ajout de Rastignac à 10h12:

Ripley, s'il te plait, n'expurge plus tes propos, paraît qu'on peut mieux faire... Le Philippe Di Folco, là, s'il continue à nous traiter de Zeller, Rey (et non Ray!) ou autre Chattam, on pourrait bien lui montrer de quel bois on se chauffe. Nom de Zeus!