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Alors aujourd'hui, les chocs pétroliers, les économies d'énergies, 1974, et tout ce merdier, on en est loin.
On a d'autres menues économies à faire, comme par exemple chercher à bouffer à nos faims, caser 3 emplois dans 24 heures et tenter d'en rire.
D'ailleurs, aujourd'hui, certains s'en branlent totalement, du moment qu'ils ont de quoi bouffer et dormir comme des grosses moules.
N'empêche, le passage à l'heure d'été, franchement, c'est probablement la plus grosse absurdité de tous les temps.
Alors autant fin octobre, la journée du dimanche, c'est un boulevard de glandouille, que ça n'en finit plus de se terminer, qu'on dort une heure de plus et qu'on se la coule douce, que fin mars,
même si on a hâte qu'enfin il fasse jour plus tard, pour prolonger l'apéro, s'épiler le mollet sur la terrasse et laisser traîner nos fils dans les rues moins sombres, ça te détraque l'horloge
biologique comme si on avançait la montre de 8 jours.
Comme ce matin, j'ouvre l'oeil poché à 9h33, et je me dis en m'étirant comme un Lanquetot, "cool, vais me faire une petite rallonge jusque 10h, après quoi je serai fraîche comme un top model
anorexique pour le café.Et je me rendors aussi sec, pour me réveiller à 10h48.
Ok, j'avais un peu débordé sur l'horaire, mais qu'importe, ici, le café est servi jusqu'à 11h.
"MAIS EN FAIT IL EST 11h48."
Je l'avais complètement oubliée cette blague.
Et en principe, au réveil, j'ai très peu d'humour.
C'est à partir de là que tout a un peu déconné dans la journée.
J'ai été obligée de boire le café à midi, sans quoi j'étais bonne à baver sur l'oreiller toute la journée.
Forcément, le poulet/frites du dimanche midi nous est passé sous le nez.
Logiquement, le café de 14h avant la sieste devant Walker Texas Ranger a été un peu différé.
Naturellement, le rêve érotique de 16h a subi un changement dans la grille des programmes.
Fatalement, la séance de repassage de 21h, déclenchement des heures creuses, a été reléguée en 3ème partie de soirée, après un plat de nouilles suffisamment cuites pour refaire les joints de la
salle de bains.
Et quand j'avance la tranche de 3ème partie de soirée, je suis large.
J'ai entamé le chantier à 1h33, alors que je pensais encore qu'il était à peine minuit et demie.
Heure à laquelle j'entre dans ma phase d'éveil la plu productive.
Juste une heure plus tard je roule sur la jante.
Mais tout de même, je suis venue à bout du bordel.
Ce qui a passablement énervé Maurice, qui aime participer aux taches ménagères en s'écrasant comme une merde sur le tas de linge.
Du coup, le pauvret, il s'est rabattu par défaut sur le paillasson de l'entrée, là où jadis il se plaisait à uriner abondamment, de façon à attirer la femelle en manque de sexe évident.
Forcément, à 2h55 en étant toujours persuadée qu'il n'est pas encore 2 plombes du mat, ma tête me dit que j'ai de la marge pour être fraîche et dispose ce lundi, et mon corps tuerait pour que je
comprenne qu'il est déjà 3h du mat et que si ça continue ce bordel de passage à l'heure d'été, faudra que ça cesse.