Militantisme

Publié le 29 mars 2009 par Jfa

Un certain nombre d’articles, de phrases et déclarations se sont intéressées -coïncidence ?- au militantiste dans le Parti Socialiste en ces premières semaines de Printemps, notamment avec le bide du Zénith de Martine Aubry..

D’expérience, je dirais qu’il existe encore, au PS, des sections, généralement petites, composées de militants (très engagés dans leurs activités) et de sympathisants (moins disponibles) qui ont une véritable activité militante, où les réunions réunissent 6o à 80% des adhérents, où les décisions sont totalement démocratiques et qui me rappellent celles que j’ai connues dans les années 70. En général, les militants restent dans ces sections.

Et puis il y en a d’autres, en général grosses sections, généralement urbaines, de 200 à 2 000 membres, inféodées un élu ou aspirant-élu, généralement composées d’une petite minorité de militants (de 15 à 30), de quelques sympathisants (environ autant), le reste étant composé de “cartes”, souvent payées directement ou indirectement par l’élu, et où les réunions ordinaires, hormis votes d’investiture ou de congrès à l’issue d’un phoning vigoureux, réunissent 2 à 10% des adhérents. Ces sections semblent avoir de plus en plus de mal à assurer les tâches ordinaires, la plupart du temps limitées aux périodes électorales: distribuer des tracts, coller des affiches, faire la claque aux meetings et tenir des bureau de vote, si les fonctionnaires communaux ne sont pas fortement représentés dans les effectifs de la section où l’élu est Maire. Généralement, dans ces sections, l’encadrement est assuré par des collaborateurs de l’élu et le turn-over des “vrais” militants est important.

Entre ces deux extrêmes existent toutes les configurations intermédiaires.

A partir de ce tableau (qui, d’expérience, ne me semble pas du tout caricatural), peut-on dire que “le parti  (socialiste) est malade de ses militants” ? N’est ce pas plutôt la mutation du PS en simple machine électorale au mains des élus par l’intermédiaire de leurs collaborateurs afin d’assurer un spectacle électoral où N. Sarkozy se révèle le maitre, où le (la) candidat (e) à la Présidentielle doit avoir toutes les caractéristiques d’une “marque” commerciale, qui a du mal a passer ?

Dans le cas extrême, comme on le voit avec les groupies ségolénistes, l’adoration du leader remplace un militantisme raisonné appuyé sur des valeurs au bénéfice d’argumentaires standard conjoncturels tombant du haut. La “com” a définitivement remplacé l’activité politique et, dès lors, les élus ne craignent plus de changer de camp à la victoire de l’adversaire, ne serait-ce que pour se maintenir des situations, voire les revenus confortables du couple Kouchner.

Dans ce tableau, que reste-t-il comme place au militant socialiste ?

- Sur le “protectionnisme”, on a besoin d’un débat de fond. La contribution de J. Sapir.

- La réalité de la reprise immobilière aux USA. Blog de P. Jorion.

- Pourquoi la relance uniquement par l’investissement est une imbécilité en cette période ? Déchifrages. Dans ces conditions, espérer une reprise de l’investissement privé est illusoire : investir pour produire et vendre à qui ? On ne fait pas boire l’âne qui n’a pas soif. On assiste au contraire à baisses de prix qui témoignent d’une frénésie des industriels et des distributeurs à brader leurs stocks. Les prix de certains téléviseurs haut de gamme ont chuté de 500 euros en quelques semaines, un cinquième de leur prix”.

- Autonomie des universités: la panacée universelle ? Histoires d’Universités.

- L’ami du Président. Rue 89. Voir aussi Médias français et libertés publiques, .

- Le cerveau… Et Dieu dans tout ça ? InternetActu.

- GhostNet. Rue 89.