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Michel Garroté - Correspondance depuis Quito (Equateur) - Dimanche 29 mars 2009 - Les narcoterroristes colombiens des Farc indiquent dans un communiqué diffusé aujourd'hui dimanche 29 mars 2009 que la démilitarisation de certaines parties du territoire colombien ne sont plus une "condition indispensable" à la libération des otages que les narcoterroristes farcistes détiennent (notez les "exigeances" et le ton utilisés, très comparables à ceux des criminels du Hamas, de Al-Qaída et du Hezhollah). "Nous sommes prêts pour un échange de "prisonniers de guerre" (ndmg : otages) et disposés à ne pas considérer que le lieu où se tiendra le dialogue (en vue de l'échange) puisse être un obstacle incontournable, en privilégiant la liberté des prisonniers que les parties au conflit ont en leur pouvoir", racontent les farcistes dans un communiqué diffusé sur Internet par "l'agence de presse" internaute Anncol, une officine virtuelle utilisée pour diffuser les communiqués des narcoterroristes farcistes.
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Le communiqué, signé par le bureau politique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), fait référence à la démilitarisation de Florida et de Pradera, deux localités d'un département du sud-ouest de la Colombie, le Valle del Cauca, où les farcistes exigeaient une démilitarisation pour la tenue d'un dialogue. Ce dialogue aurait pour but l'échange de 22 otages détenus par les Farc contre plusieurs centaines de leurs narcoterroristes capturés par les autorités. Le communiqué est adressé à la sénatrice de l'opposition Piedad Cordoba, qui a joué à plusieurs reprises un rôle d'intermédiaire - assez douteux du reste - pour obtenir la libération d'otages.
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En décembre 2008, les Farc ont annoncé la libération de six otages, revenant sur la décision prise au début de l'année 2008 de ne plus libérer d'otages sans contrepartie, en particulier sans démilitarisation préalable de certaines localités. Le communiqué d'aujourd'hui dimanche 29 mars 2009 "exige" des garanties effectives de sécurité pour trois chefs des Farc qui participeraient à la négociation : Pablo Catatumbo, Carlos Antonio Lozada et Fabian Ramirez. Hier samedi, le président colombien Alvaro Uribe a publiquement écarté tout dialogue avec les narcoterroristes, estimant - à juste titre - que les autorités colombiennes ne peuvent pas négocier avec les auteurs d'attentats perpétrés contre des civils.
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Le communiqué des Farc de ce dimanche 29 mars est en totale contradiction avec la stratégie de leur nouveau chef, un certain Cano, qui lui, veut intensifier les actions terroristes, notamment les attentats. Depuis la liquidation du chef farciste Reyes par l'armée colombienne, depuis la mort de Marulanda, fondateur des Farc, et depuis la délivrance d'Ingrid Betancourt par l'armée colombienne, les Farc vivent un léger chaos empirique. De toute évidence, le communiqué difusé ce dimanche par les Farc est une opération de propagande destinée à l'opinion publique.
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