Après 90 000 en janvier, ce sont près de 80 000 chômeurs de plus qui ont été annoncés pour le mois de février 2009. A ce rythme c’est le cap du million de chômeurs supplémentaires qui sera atteint à la fin de l’année, que Laurent Wauquiez le croie ou non.
Cette nouvelle percée du chômage touche plus particulièrement les jeunes. L’absence totale de politique de l’emploi en direction des premières victimes de la crise a des conséquences ravageuses et le gouvernement fait semblant de découvrir le problème en mettant en place tardivement une "réflexion" sur l’emploi des jeunes.
Entre stigmatisation des chômeurs et mesurettes sous financées comme le RSA, le gouvernement passe systématiquement à coté de la priorité : protéger l’emploi en France et lutter efficacement contre le chômage.
Les pistes avancées sont au mieux inefficaces, au pire dangereuses !
Le « travailler plus pour gagner plus » a montré ses limites et l’exonération des heures supplémentaires avec. Il s’agit d’une mesure coûteuse, sans retour sur investissement pour l’Etat et sans aucun effet positif sur l’emploi.
La promotion de l’emploi des seniors relève de l’hypocrisie quand les entreprises persistent à pousser en priorité vers la sortie les salariés les plus âgés. En effet, cela revient à pousser les retraités à travailler pour compléter une pension insuffisante.
Quant au chômage partiel, il ne fait en réalité que retarder l’échéance des licenciements économiques. Il est donc nécessaire d’offrir des perspectives de formation pour donner à chacun la possibilité de rebondir. De plus, si cela représente une forme de réduction de temps de travail, il ne saurait remplacer un véritable dispositif de partage du travail, seul à même de protéger l’emploi et d’en créer de nouveaux.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes considère en effet que la réduction et le réaménagement du temps de travail restent les meilleurs remparts face à une hausse exponentielle du chômage telle qu’elle se dessine aujourd’hui.