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Changement d'heure

Publié le 29 mars 2009 par Didier54 @Partages
Et tu repenses à tes limbes, quand ton job consistait à baigner dans l'amniotique, personne ne te demandait quoi que ce soit, aucun n'exigeait quelque chose et les neutrons se planquaient dans leurs containers.
Par je ne sais quelle alchimie, tu as fini par pointer le bout de ton nez, elle a fini par te bouter hors d'elle, tu n'as jamais su si elle l'avait désiré ou si c'était hors d'elle qu'elle était le jour où il enfourna sa semence dans sa jungle.
Chacun regagna ses pénates.
L'atomique cité avait pété depuis bien longtemps déjà et c'est à l'heure de l'acné que tu commenças à comprendre la peur du bouton, la frénésie du risque, l'inquiétude mate de l'erreur à venir. Le fil rouge sur le fil vert ? Le fil vert sur le fil rouge ?
La sueur épousa tes tempes et ton échine et si tu fis mines de rien, le rien te minait. C'était un appel. Tu pensais que c'était un silence.
Ce jour de grand déballage sur écran placenta, on t'a claqué le cul, il a fait froid et blanc, et depuis, tu cherches et cherches encore, le souffle liquide, le mot manquant, à moins que ce ne soit ces effluves de vide qui te poursuivent à tue-tête. Mais un type masqué t'a claqué le cul, il a dit c'est bien il pleure, et tu n'as jamais vraiment su si c'était ça le bonheur, si c'était de l'humour, tu n'as jamais su si les mots des adultes, il fallait les prendre au sérieux.
Pendant de longues années, d'ailleurs, tu les voyais faire des simagrées dans ton monde d'onomatopées et tu compris alors que ta réalité n'était pas leur, que leur monde n'était pas tien, eux qui pensaient que leurs simagrées étaient envahies par tes onomatopées. Tu aimais la paix et on t'apprenait la guerre, tu étais désarmé, on ne t'avait donné qu'un bouclier, un pistolet à bouchon, des flèches en plastique.
Ils invoquent parfois des dieux pour panser leurs blessures, mais du temps de tes bulles d'eau, relié à ce cordon , il te souvient sans équivoque que c'est ceux qui se moquent qui grimacent le plus. Par-delà la peau et le rebond de l'arrondi, indifférent à la connectique, tu entendais leurs larmes secrètes et dans l'immense des battements de ton cœur, tu savais . Tout.

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