Synopsis :
Sing, un prétendu gangster, doit surmonter son incapacité à manier le sabre et démontrer qu'il a toutes les qualités requises pour appartenir au prestigieux gang de Axe.
Dans le même temps, ce gang veut régner en maître sur le territoire le plus convoité qui est en fait une rue sacrée protégée par une bande de personnages hauts en couleurs. La plupart d'entre eux sont des maîtres du kung fu déguisés en personnes ordinaires.
Après plusieurs rencontres avec des voyous et une véritable brute connu sous le nom de "The Beast", Sing parvient à vaincre ses handicaps et réalise qu'il est devenu l'un des plus grands maîtres de kung fu destiné à protéger la rue sacrée.
Critique :
Après un déjanté Shaolin soccer, Stephen Show nous livrait un deuxième film encore plus barré. Hommage appuyé à l'esprit cartoon à la Tex avery, à l'humour potache et bon enfant, Kung fu hustle n'en est pas moins un film d'une grande fraîcheur, cachant derrière ses gags burlesques un véritable désir de cinéma.
Show fait preuve d'une grande maturité dans sa mise en scène, soignant particulièrement ses cadrages et ses angles de caméra, nous offrant ainsi des travelings et des plans séquences de toute beauté, empruntant aussi bien aux classiques des films du kung fu qu'au western. On trouve même de purs instants de poésie visuelle, quand débarquent les deux tueurs aux notes de musiques mortelles. Mais Show ne se prend jamais au sérieux, et trouve toujours un détail ou une réplique qui semble dire "je soigne mon film, mais on est avant tout là pour se marrer".
Les moments forts du film sont bien évidemment les scènes de baston, à la fois spectaculaires et drôles, sûrement parmi les meilleures qu'il m'ait été donné de voir, dont le plaisir et réhaussé par une superbe musique.
Synthèse de plusieurs formes de cinéma à la fois populaire et référencée, Kung fu hustle s'adresse aux cinéphiles avertis, qui sauront passer outre l'aspect potache de la forme pour y voir au fond un vrai moment de cinéma sincère et généreux.
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