Brèves dominicales

Publié le 29 mars 2009 par Objectifliberte

Quelques brèves dominicales :

Emmanuel Boubacha: De l'irresponsabilité individuelle au drame collectif
"En voulant prévenir les comportements individuels irresponsables générateurs de drames, les politiciens sous-entendent qu’il ne s’agit pas d’exceptions mais que c’est la société tout entière qui est potentiellement irresponsable".
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Georges Lane : Le F.M.I., pompier pyromane de notoriété pas encore publique.
"En outre, la garantie implicite de sauvetages subventionnés par le FMI réduit le coût des politiques fiscalement irresponsables, quoique rapportant politiquement, qui encouragent une imprudence encore plus grande. Les économistes appellent "hasard moral" cette réponse comportementale.
Dans les marchés d'assurance privés, le hasard moral est restreint par des franchises. Dans des marchés de crédit privés, le hasard moral est restreint par des taux d'intérêt du marché et des conditions de prêt comme l'engagement de garantie adéquate. Ni les taux d'intérêt ni des conditions de prêt ne restreignent réellement le hasard moral des programmes de financement du FMI".
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Philippe Herlin : Le marché de la dette craque

"Si la Fed en vient à acheter les bons du trésor US c’est qu’elle se doute que le marché (national et international) ne pourra pas absorber tous les emprunts d’Etat. Désormais c’est sûr : la Banque d’Angleterre n’a tout simplement pas pu trouver suffisamment d’acheteurs pour ses bons (1,67 M£ pour 1,75 proposés) et la Fed a également rencontré un marché très frileux.
C’est clairement un avertissement des investisseurs (dont beaucoup sont lessivés par la crise) aux Etats: toutes les dettes d’Etat ne pourront pas forcément être souscrites"
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Indicateurs économiques : "Economic Recovery dashboard"

"une bonne synthèse des principaux indicateurs à surveiller, comparés à leurs valeurs moyennes en temps hors crise".
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Marc De Scitivaux (via l'Institut Turgot) : "Une crise de la réglementation"
(document audio)
"Un excès d'épargne -- né principalement des politiques de contrôle des changes étatiques de la Chine et des produits pétroliers -- a été orienté, par une réglementation inadaptée, en excès vers des produits de taux, qui a provoqué une chute artificielle des taux longs. 

Les attaques contre Greenspan sont injustifiées : Les taux longs ont été insensibles à l'augmentation des taux courts opérées par Greenspan.

L'immobilier américain fonctionne de façon socialiste".
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Nassim Taleb (via Barry Ritholtz) : "Get rid from leverage"

"With complex derivatives unmasked and, in Taleb’s vision of the future, outlawed, the next step is to create a more robust version of capitalism. Taleb calls it Capitalism 2.0. Robustness begins with a dismantling of debt. Leverage was the gas that inflated the financial system until it was too big, too fragile, and too volatile".
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Nathalie Elgrably-Levy (IEDM) : "Le mythe Keynesien, par Keynes lui même"
"Mais, contre vents et marées, l’Australie réussit à se sortir de la Dépression plus rapidement que les États-Unis. Ainsi, en 1932, les taux de chômage aux États-unis et en Australie étaient respectivement de 23,6% et de 23%. En 1938, il atteignait encore 19% chez l’Oncle Sam, mais avait diminué à 8,9% au pays des kangourous.

L’Australie avait-elle accompli cet exploit grâce à un plan de relance encore plus ambitieux que le New Deal? Avait-elle généreusement aidé les entreprises en difficulté? Sa Banque Centrale avait-elle injecté d’importantes quantités de monnaie? Non! Rien de tout cela. Exception faite de dépenses minimes en infrastructures, l’Australie n’avait aucun plan de relance d’inspiration keynésienne, aucun plan de sauvetage, aucun budget de crise.

En revanche, le gouvernement de Canberra adopta le «Premiers’ Plan» dès 1931, par lequel il s’engageait à réduire les dépenses gouvernementales de 20%, y compris les dépenses militaires, à maintenir l’équilibre budgétaire, et à réduire aussi bien les salaires des travailleurs du secteur public que ceux du secteur privé

(...)

Mais surtout, ils découvriraient que, dans un article posthume, publié en 1946 dans le Economic Journal, Keynes lui-même admet avoir eu tort de dédaigner la pensée de l’école classique qu’il juge finalement empreinte d’une grande vérité. Ces politiciens qui veulent paraitre instruits en invoquant la pensée de Keynes auraient vraiment intérêt à lire ses écrits plutôt qu’à répéter ce que certains leur soufflent!"
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Bonnes lectures !