Un artiste est-il nécessairement torturé ? Le malheur est-il le préalable à la création ? Si oui, faut-il tenter de créer le malheur pour booster son imagination et jusqu’où aller ? Telles sont les questions que pose le livre de Joey Goebel, Torturez l’artiste., sorti en poche chez 10/18 il y a quelques semaines.
Un milliardaire en fin de carrière craint de passer de vie à trépas en ayant laissé pour seul héritage une sous-culture, indigne de figurer dans les livres d’histoire de l’art. Pour se reprendre il fonde une entreprise Nouvelle Renaissance. Viendez les nouveaux Léonard de Vinci apporter au monde votre génie créateur ! Harlan est chargé par les dirigeants de l’entreprise de pourrir la vie de Vincent, Vince pour les intimes, dès son plus jeune âge après un concours qui l’aura sélectionné comme artiste à haut potentiel. Il tuera son chien pour le rendre triste, sabotera ses histoires sentimentales, l’empêchera de nouer des amitiés pour qu’il se consacre à sa vie d’artiste. Avec une certaine réussite, puisqu’au sortir de l’université de la Nouvelle Renaissance, Vince devient l’un des écrivains les plus doués de sa génération. Scénarios, paroles de chansons, livres… Tout y passe. Jusqu’au jour où Vince se rend compte de la manipulation dont il a été victime malgré lui. Joey Goebel signe là un premier roman à la trame narrative forte qui déroule sa puissance tout au long du livre. Un ouvrage sur la marchandisation de la culture à l’occidentale.
En vente chez Dialogues
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Thèmes abordés :goebel, humour, Littérature, romanCe bulletin a été publié le Dimanche 29 mars 2009 0:36 et est classé dans LittératureVous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.