Il y a tout d’abord ce nouveau négationnisme, qui rappelle celui qui s’est développé peu après le 11 septembre 2001, et qui consistait à nier les faits eux-mêmes. Et de plus en plus nombreuses sont les prises de position qui s’appuient sur une histoire imaginaire.
Un groupe de parlementaires UMP, plaidant pour un certain protectionnisme, accusent « l’exubérance de l’économie asiatique » d’être responsable de la crise … Comme d’autres montrent du doigt les « paradis fiscaux » et les « hedge funds », les déréglementations inventées … En oubliant soigneusement les « subprime », la grande escroquerie du logement « social », les tripatouillages de l’émission monétaire, l’endettement subventionné à tout va…
Faute de pouvoir mettre en place un gouvernement économique mondial (nommé par qui ?) – que Nicolas Sarkozy dit appelerde ses vœux… - on cherche des boucs émissaires. Et on en trouve …
En vérité – etqui l’ignore ? – le désordre est entièrement du coté de la sphère publique. Et de la partie du secteur financier accoquinée avec les politiciens.
Ils sont une petite poignée. Ils nous gouvernent. Ils sont contre les déficits, et ils les creusent… Il sont contre l’inflation et ils la créent… Ils sont contre les bulles financières, et ils les provoquent…
Quand les politiciens distribuent de l’argent qu’ils n’ont pas, payent les fournisseurs et les personnels de l’Etat avec de l’argent emprunté qui sera remboursé par nos enfants, « sauvent » Pierre, Paul et Michel parce qu’ils sont trop gros pour mourir, mais pas les autres…, fixent le niveau des aides et les limites de nos droits, Ils donnent aux meneurs de la plèbe le plus mauvais des exemples.
Ce sont eux qui inspirent et qui légitiment directement les révoltes sociales. Demain, ce sont eux qui porteront la responsabilité des émeutes…
Les divergences entre les participants au G20 de Londres, jeudi prochain 2 avril, ne portent pas sur l’origine de la crise mais sur les variantes de la même idéologie interventionniste. Les Etats-Unis, qui ont la meilleure planche à billets du monde, avec leur dollar étalon, et des dépenses publiques à moins de 40 % du pib, veulent davantage de nouvelles dépenses budgétaires, tandis que les technocrates à la françaises insistent sur l’opportunité de nouvelles réglementations.
Mais tous veulent faire repartir le même modèle économique, à base de crédits, d’endettement et de laxisme monétaire. Celui-là même qui est à l’origine de la crise…
Cette crise, pour l’instant, renforce les partisans du totalitarisme, c’est-à-dire, comme l’a si bien dit Ludwig Von Mises, le parti de ceux qui croient ou prétendent que les gouvernants sont plus sages et plus intelligents que leurs sujets.
Tout ce qui renforce ce totalitarisme, sur quelque plan que ce soit, en particulier au plan économique, financier et monétaire, accentue et prolonge la crise. Tout ce qui le réduirait permettrait de s’en sortir…
Au train où vont les choses, nous en avons certainement pour 1000 ans…
Citation du jour : “Lois restrictives de la concurrence : vous êtes funestes ou inefficaces. Vous ne pouvez être utiles” (Frédéric Bastiat).