Le rappeur Orelsan est-il allé trop loin ?

Le rappeur Orelsan suscite un tollé de droite à gauche pour sa chanson " Sale pute". Les paroles, il est vrai, ne sont pas fleur bleue. Il est question d'un amoureux jaloux et trompé qui rêve de voir sa dulcinée crever lentement. Il veut lui casser un bras et la mettre enceinte pour qu'elle perde son enfant. Christine Albanel est outrée. Les partis politiques sont outrés. Les associations qui défendent les femmes sont outrées. D'aucuns évoquent une incitation à la violence et à la haine. Une action en justice pourrait avoir lieu et le chanteur serait viré de youtube et daylymotion avant que d'être interdit de festival au printemps de Bourges. Hum ! ? Personnellement, je n'aimerais pas que mon gosse de quinze ans écoute ces conneries. Mais n'y a-t-il pas une certaine hypocrisie à vouloir interdire cette chanson alors que les écrans de télé empestent chaque soir la violence la plus obscène ? Et que dire de la violence plus sournoise mais non moins dangereuse à débusquer entre les pixels des messages publicitaires ? Orelsan, jeune homme de 26 ans a présenté ses excuses. De là à l'interdire par voie judiciaire... Ce serait une porte ouverte pour d'autres interdictions et la liberté d'expression s'en trouverait menacée. Enoncer la violence la plus grave ne signifie pas pour autant l'appeler de ses voeux. Foutons-lui la paix à ce Orelsan, avec ce conseil cependant : qu'il aille cueillir des coquelicots à la campagne, c'est si gentil un coquelicot...