« Etre une princesse, c'est bien...
Être une princesse moderne, c'est mieux...
Être une princesse moderne, avec une fée gâteuse au moment de sa naissance, et vous appeler flocon d'argent...
Alors là, franchement, ça ne fait plus rire du tout... » (Méthode de lecture CE1, Hatier 2003)
Flocon d'argent est le nom d'une petite princesse infortunée puisque née toute blanche, incolore, du fait d'une fée à moitié bourrée...
Flocon d'argent grandit donc sans couleurs à son grand désespoir et à celui de ses parents...
Parce que « le blanc c'est drôlement salissant » et Flocon machin rêve alors du prince charmant « destiné à lui donner des couleurs »...
Flocon truc, qui n'est pas la moitié d'une conne, envoie alors un message en forme de SOS sur internet : « Princesse sans couleur cherche idée géniale pour ne plus être toute blanche. »
Et devinez quoi ? A la fin de l'histoire, Flocon con a retrouvé toutes les couleurs du monde. Sans commentaire.
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Ce matin, rêvassant dans ma berline Prussienne hors d'âge, mon regard tombe sur la propagande régionale de notre conducator local, destinée à faire savoir l'existence d'un grotesque « Printemps de la démocratie », pur produit de ces manifestations festives, citoyennes et vivrensemblesque délirantes que notre époque produit à jet continu, comme disait le regretté Murray. Le mieux, lorsque l'on est confronté à la novlangue progressiste de nos modernes, c'est de renverser le sens du message pour approcher un minimum de la vérité.De fait, « Hiver de la démocratie » convient à mon avis beaucoup mieux à l'entreprise continue et réfléchie de dépossession du peuple dit souverain de la moindre capacité d'exercer son pouvoir au travers d'une réelle démocratie.
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Paul Valery, parlant des loisirs, distinguait le « loisir chronométrique » du « loisir intérieur ». Je pensais à cela en traversant une énième zone commerciale démesurée -nouveau temple dédié aux dieux du commerce- faite de béton et de palmiers qui, justice immanente, meurent les uns après les autres. Hé ! Hé!
Le loisir chronométré, c'est ce temps de loisirs que les masses sont formatées dés le plus jeune âge à rentabiliser en accomplissant moult activités festives et consuméristes. Toujours plus, c'est la règle.
Le loisir intérieur, c'est l'inverse. C'est l'otium des grecs anciens, qui s'oppose au neg-otium, au négoce, à cet arraisonnement marchand des loisirs, de la vie entière plus généralement.
C'est la capacité de s'arrêter, de réfléchir, de lire, de rêver, de s'ennuyer même ou de se promener, vieille tradition millénaire. Voilà qui n'est sans doute pas, malheureusement, à la portée du premier venu.