Dans le même temps, l’Assemblée nationale a voté un plan de finances rectificatives qui prévoit la suppression de 24 millions d’euros de crédits de paiement pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Les socialistes rappellent qu’en 2008, 400 millions d’euros de moyen budgétaire ont été supprimés par ce gouvernement.
Les annulations qui viennent d’être votées semblent être une première étape d’un plan plus important. Le pouvoir révèle ainsi le vrai visage de sa duplicité : désengagement de l’Etat, transfert des charges et endettements sur les étudiants eux-mêmes.
Alors que la démocratisation de l’enseignement supérieur est présentée comme une priorité, au moment où le taux de poursuite d’études des bacheliers (y compris généraux) baisse, notre pays doit conduire une autre politique fondée sur la mise en place d’une allocation d’autonomie, le soutien croissant aux universités et laboratoires de recherche, un plan pluriannuel de l’emploi scientifique.
De telles mesures permettraient de transformer nos universités, de rapprocher les différentes filières de formation, de redonner de l’autonomie aux universitaires et aux chercheurs, de former les
jeunes, pour affronter les défis économiques, sociaux et écologiques.
Nous en avons les moyens, en supprimant le bouclier fiscal et le paquet fiscal : les crédits supprimés dans la loi de finances rectificative ne représentent que 10% de l’argent reversé aux plus riches. Entre un clientèlisme étriqué et le monde du savoir, nous choisirons toujours ce dernier.
de Bertrand MONTHUBERT, Secrétaire national à la Recherche età l’enseignement supérieur,
Marietta KARAMANLI, députée de la Sarthe et
Jean-Yves LE DEAUT, député de Meurthe-et-Moselle