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La grande crise de l’automobile

Publié le 27 mars 2009 par Jfa

Les experts s’accordent sur le fait que l’automobile traverse vraisemblablement la pire crise de son histoire et ce, au delà du conjoncturel de l’actuelle crise financière qui paupérise et restreint les crédits, pesant sur la demande. Cette crise proprement automobile se nourrit de plusieurs facteurs dont certains sont déjà anciens:

- La course à la sophistication, en oubliant qu’e la voiture constitue d’abord un moyen de transport. Cela passerait encore si cela ne s’accompagnait pas de coûts de plus en plus élevés. L’automobile est le seul produit de grande diffusion dont le prix moyen ces dernières années a davantage augmenté que les revenus moyens. Et les performances, en terme d’efficacité du transports baissent du fait des effets conjugués des règlementations, des embouteillages et des difficultés à se garer en ville. Et, concernant l’automobile, les règlementations urbaines vont être toujours plus contraignantes.

- Les surcapacités de production et la surproduction, et ce chez quasiment tous les fabriquants. Le taux de motorisation automobile est de 824/1 000 aux USA, de 593 dans l’UE, proche de la saturation sur les marché solvables. Il est certes de de 127 au Brésil, de 28 en Chine et de 13 en Inde, mais l’évolution des niveaux de vie de ces pays empêchent, pour encore longtemps, des taux comparables aux taux  européens (si tant est que ce soit souhaitable).

- Si les prix du pétrole sont revenus, faibles, aux niveaux antérieurs, on sait que ce n’est, comme pour les autres matières premières, que conjoncturel et que les coûts de production comme d’utilisation de l’automobile vont, à modèle égal, s’envoler tendanciellement.

- Les contraintes écologiques et les demandes du marché obligent à une révolution des motorisations dans les 10 ans qui viennent, ce qui suppose des investissements en recherche-développement et en outils de production, extrêmement importants. Or, après l’age d’or de la période où la majorité des profits ont gavé les actionnaires, on ne sait pas si les constructeurs auront les reins assez solides pour assumer les investissements nécessaires.

Comme le souligne le blog Trajectoires fluides, “Aujourd’hui aux Etats-Unis, l’automobile absorbe 94% du budget transport des ménages (donc 6% pour les bus, trains, métros, vélo, taxis, avions…)”. Or, l’objet automobile, objet de frime et de distinction/identification sociale, cède de plus en plus devant le besoin de mobilité et, pour les constructeurs: “Leur salut est bien dans un basculement de l’objet automobile aux services automobiles. Ce qui signifie en clair qu’ils ne retrouveront jamais le niveau de vente, donc de production industrielle d’hier. Une voiture servicielle s’inscrit dans une logique de rentabilité qui n’a jamais été la préoccupation du particulier. Il y aura donc moins de voiture pour autant de personnes transportées. Il y aura moins d’embouteillage, donc plus d’efficience de la voiture. Cette somme de nouvelles performances ouvre des perspectives d’affaires, mais restreindra fatalement le nombre de voiture en circulation”.

En France, selon les statistiques, l’automobile représente entre 10 et 15% de l’emploi. Confrontés en outre à l’entrée dans la course des constructeurs chinois et indiens, les constructeurs français auront-ils les ressources intellectuelles et financières pour relever ce terrible défi ?

Voir aussi le dossier du Monde qui y est consacré.

- Sur le blog de P. Allemand , au sujet du bide du Zénith, cette phrase étonnante: “le parti est malade de ses militants”, ce qui, en bon français, si je ne m’abuse, signifie que ce sont les militants qui ont rendu le parti malade… Acte 1: Les battus de Reims boudent le meeting  de M. Aubry pour, acte 2, faire circuler le SMS “Il est plus facile de remplir les urnes que le Zenith”, parole d’expert si son auteur est issu des Bouches du Rhône ou de l’Aude, … Acte 3, et c’est la meilleure, “le parti est malade de ses militants”, ceux qui n’ont pas plébiscité Mme Royal, et Acte 4: c’est la conclusion de P. Allemand, “Ségo revient”, sur le mode que vous retrouverez sur YouTube ….

- Sale temps pour les banquiers en Angleterre et à Londres. Eco 89.

- Les émoluments de Christine Ockrent à RFI (qui licencie…). Rue 89 et Marianne.

- Paradis fiscaux. Le Monde. “Il n’y aura ni régulation sérieuse, ni réforme monétaire, ni évolution du partage inéquitable de la valeur ajoutée si subsistent dans le monde des lieux de flibuste sans règles et sans transparence, indûment dénommés paradis fiscaux”.

- Lobbies obscurantistes. Le Monde.

- FrançAfrique. Denis Sassou N’Guesso, le clan, la fortune. République bananière.

- Manifestation originale devant la Bourse de Barcelone. TéléObs.

- Pantalonnade. Yvan Colonna condamné en appel à la perpétuité après le procès à charge  d’un tribunal d’exception et un jury composé de juges professionnels. La France va encore se faire condamner par la Cour Européenne.


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