Top 5 des films avec Denis Podalydès
01. Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) (1996)
Évidemment, Podalydès n'est pas l'acteur le plus en vue de ce Comment je me suis disputé ; il est néanmoins l'un des artisans de la réussite du marathon philosophico-existentiel d'un Desplechin qu'on n'a sans doute jamais revu aussi libre et virevoltant. C'est juste un film splendide, plein de matière mais parfaitement accessible, idéal pour apprendre à aimer le cinéma français.
02. Dieu seul me voit (Versailles chantiers) (1998)
Les frères Poda ont conçu leur film comme un hommage à Tintin, avec quelques scènes faisant directement référence à l'oeuvre de Hergé. On pourrait aussi convoquer Woody Allen et Blake Edwards dans ce cocasse condensé de tout ce qui fait l'intérêt de l'homme. Cet Albert-là est juste un phénomène, à découvrir encore mieux grâce à la récente version interminable (c'est le DVD qui le dit) de ses aventures, plus longue et donc encore meilleure.
03. Rien sur Robert (1999)
Là encore, Podalydès n'a qu'un second rôle, mais tous les acteurs du film sont si étincelants, et l'ensemble si passionnant qu'il était impossible de ne pas le citer. De loin le meilleur film de Bonitzer, qui trouve le parfait équilibre entre ses bizarreries habituelles et un ton façon Woody Allen (encore). Entouré par une Sandrine Kiberlain délicieusement exaspérante et une Valentina Cervi mystérieuse et docile (on l'a un peu perdue de vue depuis), Fabrice Luchini est à son apogée, ni en roue libre ni trop bridé. Un régal.
04. Le mystère de la chambre jaune (2003) & Le parfum de la dame en noir (2005)
À la différence de l'ennuyeux Pascal Thomas, Bruno Podalydès sait comment s'inspirer d'un auteur policier classique pour en tirer quelque chose de totalement exubérant, cocasse, drolatique, étrange par endroits. Cet indissociable diptyque est un brillant exercice de style qui réinvente l'oeuvre de Gaston Leroux par la grâce de la créativité d'un auteur auquel les digressions n'ont jamais fait peur. Plus abouti que le premier, Le parfum... se voit et se revoit avec un plaisir intact.
05. Embrassez qui vous voudrez (2002)
Mari un peu loser d'une Karin Viard castratrice, Poda démontre sa faculté à jouer aussi dans des comédies populaires - mais pas populistes. Adapté d'un pavé de Joseph Connolly, le quatrième film de Michel Blanc est une oeuvre chorale réjouissante car aussi hilarante que cruelle. L'image du couple prend un sérieux coup dans l'aile, pas la comédie de moeurs, qui semble trouver ici un nouveau souffle. Épatant.