La Haute juridiction judiciaire a précisé que “sous réserve du respect du droit au nom et à l’intégrité de l’oeuvre adaptée, la liberté de création s’oppose à ce que l’auteur d’une telle oeuvre ou ses héritiers interdisent qu’une suite lui soit donnée à l’expiration du monopole d’exploitation dont ils ont bénéficié“.
Par un arrêt de renvoi en date du 19 décembre 2008, la cour d’appel de Paris, autrement composée, a estimé en l’espèce qu’on ne pouvait déduire des déclarations de Victor Hugo que celui-ci était hostile à toute adaptation ou suite imaginaire apportée à ses oeuvres.
En appliquant ses critères d’appréciation, elle a estimé que la suite donnée aux “Misérables” était raisonnablement fidèle à l’oeuvre première, retenant que l’auteur de la suite avait usé de sa liberté de création sans altérer l’esprit de l’oeuvre. Elle a par ailleurs retenu l’absence de confusion sur la paternité des oeuvres.
Références :
Cour d’appel de Paris, 4ème chambre B, 19 décembre 2008, SGDL et P. H. c/ Les Editions Plon et F. C.