Décidemment, les critiques sur le fonctionnement du Géant de Mountain View vont bon train en ce moment. Après les haussements de ton suite aux différentes pannes et difficultés techniques des dernières semaines, ce sont aujourd’hui des critiques sur la gestion des données confiées aux différents services Google qui se font entendre.
L’Electronic Privacy Information Center (EPIC), en effet, vient de réclamer officiellement à la commission américaine du commerce de diligenter une enquête sur le respect de la protection des données à caractère personnel. Plusieurs services sont dans le collimateur du groupement, notamment : Gmail, Picasa, GoogleDocs ou GoogleAgenda. A l’appui de la demande d’enquête, l’EPIC rappelle un incident technique au début du mois de mars qui avait offert l’accès par simple requête sur le moteur de recherche à de nombreux documents personnel d’utilisateurs.
L’EPIC souhaiterait ainsi obtenir une révision des différentes conditions générales d’utilisation afin d’obtenir une hausse du seuil de sécurité des données fournies par les utilisateurs.
La seconde exigence tient à une meilleure information des utilisateurs sur le sort des données collectées par Google, afin de pouvoir faire respecter leur droit sur ces données.
En France, la législation est très protectrice en théorie des données à caractère personnel. Cette protection se fait essentiellement par le biais de la loi du 6 janvier 1978 modifiée. Si une jurisprudence française a pu considérer que cette législation ne s’appliquait pas à Google compte tenu de plusieurs facteurs (notamment le fait que tous les serveurs se situent aux Etats-Unis), cela ne signifie pas forcément que rien ne peut être tenté en cas d’abus du Géant dans la gestion des données à caractère personnel. L’exemple récent du recul de Facebook concernant sa politique de gestion des éléments fournis par l’internaute nous montre déjà une solution possible.