L'Eglise délaissée par sa fille aînée

Publié le 27 mars 2009 par Micheljanva

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"Le Quai d’Orsay a décidé de créer trois catégories de représentations diplomatiques. La première rassemblera une trentaine d’ambassades « à format exceptionnel », comme Washington, Londres ou Dakar, où toutes les missions de l’État seront exercées. La seconde regroupera une centaine d’ambassades où quelques problématiques (politiques, économiques, culturelles, militaires, consulaires, de développement…) seront développées, en fonction des spécificités des pays concernés. La troisième concernera des représentations qui ne se consacreront qu’à une voire deux missions prioritaires.
L’ambassade près le Saint-Siège s’inscrira vraisemblablement dans cette dernière catégorie, avec l’Islande, le Monténégro, le Nicaragua ou la Mongolie.

Et la question se pose de savoir si cela aura des conséquences négatives sur son personnel. Elle ne cesse depuis des années de voir ses effectifs se réduire mais compte encore aujourd’hui, en plus de l’ambassadeur, trois conseillers (ecclésiastique, diplomatique et culturel) et un agent consulaire. Déjà, dans le cadre de la réforme des centres culturels, celui de Saint-Louis-de-France, créé à l’époque par Jacques Maritain, est devenu autonome, en reprenant certaines activités culturelles françaises à Rome (médiathèque, cours de langues).
Au Quai d’Orsay, on explique qu’aucune décision n’a été prise sur les effectifs mais que deux missions prioritaires lui sont reconnues : le suivi diplomatique du Saint-Siège et de l’Église catholique dans son universalité, ainsi qu’une mission dite d’« influence », qui vise à diffuser la façon qu’a la France d’appréhender des enjeux politiques, économiques, culturels ou de société.
L’affaire sera sans doute examinée de près au Saint-Siège, toujours très sourcilleux sur la manière dont les pays sont représentés auprès de lui, surtout s’agissant de la « fille aînée de l’Église ».

Lahire