Mad men est toujours là où on ne l’attend pas et j’adore cela. Cette fois les Draper tombent dans le piège d’une agence de publicité rivale voulant à tout prix voir le talentueux Don Draper signer chez eux. Et le patron a une idée géniale, s’attaquer à la femme d’abord pour mieux s’approprier le mari. Une idée brillante je dois dire car je n’y ai vu que du feu. On découvre à Betty un passé de mannequin, c’est comme cela qu’elle a rencontré Don dit elle. Et elle fait des essais pour une pub pour Coca Cola. On cite carrément la marque et à l’écran on nous montre les bouteilles. Un placement de produits géant mais justifié. On cite aussi la PanAm et Esso. Tous ont ils allongés la monnaie pour être cité dans la série ? La série allie ainsi qualité et financement commercial.
Don se tâte durant tout l’épisode mais préfère rester chez Sterling Cooper. Une boite plus petite mais plus familiale où il peut faire ce qu’il veut. Chercherait il à faire profil bas ? Le bonhomme a un passé assez mystérieux donc être plus exposé serait sans doute risqué. Je l’ai trouvé un peu trop conciliant avec da femme comparé à la scène qui lui avait fait la semaine dernière. Mais comme il a toujours un coup d’avance, je me demande s’il n’avait compris le petit jeu de son recruteur dès le départ. Il aurait ainsi laissé jouer sa femme au mannequin, tout en sachant comment ça se terminerait. A nouveau il aurait fait dans la manipulation de haut vol. Cyniquement, une fois que Draper a refusé l’offre, Betty est virée de façon élégante mais cela ne l’empêche pas d’être triste. Elle essaye de faire bonne figure devant son mari, se contentant d’être la meilleure maman du monde ou du moins dans les 100 premières mais on sent qu’elle veut plus, même si elle se donne de faux prétextes pour abandonner. Son comportement trouve son origine dans sa relation avec sa mère, aujourd’hui décédée elle ne peut plus lui en vouloir et elle essaye visiblement d’être à la hauteur de la disparue. La fin particulièrement délirante m’a vraiment fait rire. Betty baisse le masque et part en vrille en abatant les pigeons de son voisin. Œil pour œil, dent pour dent, vu qu’il avait menacé de se venger de son chien. Elle prend donc les devants et a l’air heureuse, c’est assez rare de voir cette expression sur son visage.
Nos amis les jeunes loups tentent un coup en solo en court-circuitant la campagne de Kennedy en achetant des espaces publicitaires dans les swing states pour y placer de la pub pour les laxatifs. Un coup de génie qui leur vaut les félicitations du grand patron en personne. Comme quoi il faut agir. Râler dans son coin contre Draper est une chose, marquer des points avec lui en simple spectateur en est une autre. Bien sûr, on sait tous comment cette campagne présidentielle se terminera et ce sera intéressant de voir les réactions chez Sterling Cooper à ce sujet. De plus la série étant très appréciée, elle pourrait nous mener loin dans les différents événements de la période Kennedy.
Peggy continue de marquer des points ce qui déplait toujours à Joan. Mais elle préfère devenir son amie, tout en oubliant pas ses petites remarques piquantes. Les hommes ne s’en privent pas non plus en la traitant de homard. Cela a le don d’irriter Campbell. Cela le met en danger mais au moins maintenant on sait qu’il éprouve quelque chose pour Peggy. Elle n’est pas seulement une passade pour lui. Je vais donc attendre le “ next move ” pour ce joli petit couple de vilains petits canards. Lui dans l’ombre de Draper le séduisant supérieur, elle dans celle de l’aguicheuse Joan.
Bilan : Mad men continue d’avancer avec une classe folle. Rien à jeter quelque soit les sujets traités. Cette semaine, on s’intéresse tout spécialement à la pop culture de l’époque. Kennedy, Coca Cola, la Pan America, les robes. Tout ce qui fait rêver les Américains en fait, mais les personnages masculins sont trop cyniques pour les apprécier.