Enfin ! enfin, un livre sur l'hyperacousie. Belinda Cannone nous raconte la vie de Jeanne une fillette qui "entend trop". Je n'ai pas lu ce livre et peu importe mon avis littéraire puisque l'intérêt est bien une petite médiatisation de notre pathologie auditive. A vrai dire, je me fiche de l'intrigue lourdingue et mièvre du moment que l'auteur utilise le mot "hyperacousie" dans quelques émissions grand public. Et puis, seul compte le style. Il paraît que Belinda Cannone (par ailleurs enseignante en lettres à l'université de Caen) n'en manque pas, en témoigne la critique érudite qu'en fait Faustine Amoré ici.
Le Monde des livres n'est pas en reste de louanges : "Entre les bruits ? Le "petit cri rond" d'un moineau, la palpitation de la nuit, "fraîche et transparente", le "babil merveilleux d'un merle" ? Tous ces sons, ceux de la nature et ceux des voix développées dans le roman, permettent d'échapper aux bruits parasites du monde. Belinda Cannone a su les isoler avec un certain bonheur d'écriture et une forme très assurée de joie."
l'opposition "bruits naturels" et "bruits industriels" me semble assez juste finalement, même si "le babil merveilleux des merles" m'exaspère vers 7 h du mat... Et je ne parle pas des moutons que je maudis tous les jours, des pigeons que je ferais viens tourner en broche, des ânes qui me font braire, etc, etc.
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