Alors que les scandales se multiplient autour de la rémunération variable des dirigeants, Nicolas Sarkozy avait promis une loi si le MEDEF ne faisait rien. Laurence Parisot ayant multiplié les déclarations refusant de s'auto-réguler, il était temps d'agir pour ne par apparaître
comme un gesticulateur.
Hier,le gouvernement, via Claude Guéant, conseiller du président, a annoncé qu'il y aurait un DECRET (et non pas une loi) pour interdire les bonus... dans les entreprises massivement
aidées par l'état. Plus rien sur celles pratiquant un licenciement massif et qui reçoivent donc une aide via le plan social comme annoncé mardi à St Quentin.
Si le décret est présenté comme la meilleure solution parce que la plus rapide, elle l'est aussi car elle évite tout débat à l'Assemblée et au Sénat, ce qui aurait permis de mettre en lumière le
côté timoré de l'UMP sur cette réglementation. Quant à savoir si un décret peut juridiquement statuer sur ces rémunérations. La question a été soulevée par Bernard Accoyer, signe que, rien
n'est moins sûr.
Sur le fonds, le décret en question risque fort de ne concerner qu'une infime quantité d'entreprises qui ont déjà renoncé à leurs bonus et autres stock-options. Autrement dit, un bel effet
d'annonce et un décret pour rien. Vous avez également noté qu'il n'y a absolument rien sur la limitation des salaires proprement dit, mais il y a quelques jours, je titrais : "Tout faire pour ne rien faire". C'est toujours autant d'actualité.
Pendant ce temps, les scandales continuent avec Natixis, la banque la plus coupable de dérives financières qui offrent pour 90 millions de bonus à ses traders défaillants tout en licenciant
à tout va...
Dominik
Tags : scandales financiers, crise mondiale, Nicolas Sarkozy, loi sur la réglementation des salaires, Laurence Parisot, MEDEF, décret,
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