C’est “down town” que j’ai commencé mon exploration de la ville. Le temps est magnifique, presque méditerranéen, je me sens presque à la maison Et ce petit bijou qui me suit partout a curieusement réveillé la photographe qui sommelait en moi, et s’est mis à faire du noir & blanc.
Petit tour de cable car
A la sortie de métro (BART) Powell, c’est tout naturellement que l’on se trouve tenté par un petit tour de cable car : le terminus de l’une des lignes qui déservent la ville s’y trouve. On fait la queue pendant la journée, mais tôt le matin, c’est tranquile. Je n’ai aucune idée de pourquoi les conducteurs sonnent à ce point de leur petite cloche tout le long du parcours… certains pour annoncer les arrêts (en gros tous les blocs le long de la ligne), d’autres les départs, les intersections… bref… ça fait “ding ding” tout du long.
Il faut être costaud pour maîtriser la pression des machoires du grip sur le câble, rêgler la vitesse et négocier les arrêts et démarrages. C’est assez impressionnant. Mais ce qui l’est encore plus, c’est le contraste saisissant entre modernité et temps plus anciens qui donne à la ville un aspect presque onirique.
Union Square et autour : le paradis du shopping (de luxe)
Adepte du “café terrasse”, je n’ai pas mis longtemps à trouver l’endroit le plus agréable du centre ville pour profiter du soleil (parce que oui, il fait un temps magnifique, je vous l’ai déjà dit ?) : Union Square. L’expresso est à tomber à l’angle en face du Levi’s Store, au point que je m’y suis arrêtée à plusieurs reprises.
C’est l’endroit idéal pour faire une pause avant de continuer sa balade dans les rues adjacentes, où les enseignes de luxe ont remplacé les prostituées du début du siècle. J’avais bien l’intention de faire une razzia de jeans chez Levi’s, en me disant qu’avec quelques poignées de dollars, je serais habillée pour l’hiver… mais les fringues y sont presque aussi chères qu’en France - on a un standing à tenir - et les articles soldés sont évidemment trois fois au dessus de ma taille… J’ai donc passé mon chemin avec un certain regret quand même.
Soirée avec Ilene Chaiken au Brava Theatre
Pour celles et ceux qui ne seraient pas au fait, Ilene Chaiken est la créatrice de La série lesbienne incontournable qui nous émoustille tant par moment : The L Word. Invitée du Brava Theatre, un lieu qui place les femmes à l’honneur dans le quartier de Mission, elle a raconté son parcours jusqu’à la création des 6 saisons de la série, en se prêtant à un jeu de questions / réponses avec le public, dont la directrice du théâtre s’est faite messager (toutes les questions étaient bienvenues, sauf une : interdiction absolue de lui demander qui a tué Jenny !!!).
Il lui aura fallu lutter pour arriver à écrire et produire ce qu’elle avait réellement en tête (des filles, rien que des filles évidemment). Entre scénario lesbiens détournés en de plus “politiquement correctes” histoires et producteurs frileux, ce n’est qu’en gardant une volonté de fer qu’elle aura pu convaincre. Mais elle reste sur une question sans réponse : the L Word a rencontré un succès énorme, mais que se passera-t-il après ? Il n’est pas certain qu’on ne soit renvoyées au placard…
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