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Oui à l'étude de la fusion des six communes de Crans-Montana

Publié le 27 mars 2009 par Danielle
Oui à l'étude de la fusion des six communes de Crans-MontanaQuels résultats la région de Crans-Montana aura-t-elle réussi à atteindre en 2012, soit à la fin de l’actuelle législature? Cette question avait été abordée en 2008 par le groupe «Marketing territorial» de l’Association des communes (ACCM), groupe qui avait posé sur papier huit objectifs à atteindre. Il revenait à l’actuelle assemblée des délégués de se prononcer sur ces huit propositions. Avant-hier soir mercredi, les délégués ont validé ces objectifs, notamment celui demandant aux autorités d’aborder la question de la fusion des six communes. Le 10 décembre 2008, les délégués de la précédente législature avaient adopté une définition de la station telle qu’elle devrait être en 2020:

Crans-Montana est une cité alpine cosmopolite, en pleine nature. Elle est située entre un coteau viticole dynamique et un grand domaine de détente qui s’ouvre sur le plus vaste panorama des Alpes. Son développement est soutenu par une activité économique diversifiée et à haute valeur ajoutée.

Une fois cette vision approuvée, restait pour les élus de la cette nouvelle législature à valider les objectifs à atteindre. Soit huit points, comme autant d’objectifs intermédiaires à réaliser d’ici 2012.
  1. Les infrastructures et équipements touristiques ont été modernisés et adaptés à la demande des usagers
  2. L’utilisation des ressources naturelles locales a été optimisée
  3. La mobilité à l’intérieur de la région et son accessibilité ont été améliorées en accordant une attention particulière aux transports publics et à la mobilité douce
  4. L’offre de services existants a été améliorée et l’émergence de nouveaux services innovants favorisée
  5. La communication à l’interne et à l’externe a été améliorée
  6. Une promotion économique efficace a été conçue et rendue opérationnelle
  7. La gouvernance a été améliorée et les outils nécessaires mis en place
  8. Les autorités ont abordé de manière ouverte et déterminée l’idée de la fusion politique des six communes.

Les délégués mercredi soir ont approuvé en bloc les points 1 à 7.
Le point 8, relatif à l’étude de la fusion des six communes, a été traité à part, suscitant quelques discussions.
En ouverture de débat, le président Jean-Claude Savoy a présenté à l’assemblée la position prise l’après-midi même par le Comité directeur de l’ACCM. Prise de position que nous reproduisons ici in extenso:
1. La fusion des communes est un processus encouragé par le canton du Valais, notamment pour pallier les difficultés de communes à fournir les prestations essentielles à leur population quand d’autres modes de collaboration n’ont pas pu être mis en place. Un autre argument en faveur de la fusion mis en évidence par la loi sur les communes est l’impossibilité pour celles-ci de renouveler leurs instances politiques de base.
2. Aujourd’hui, aucune des communes de Crans-Montana ne se trouve dans ce cas-là, d’autant que les services essentiels que celles-ci ont à mettre en place pour leur population le sont pour une bonne partie par des collaborations nombreuses, dont bien sûr l’ACCM, qui n’a pas encore 2 ans d’existence.
3. Les six communes du Haut-Plateau ont démontré leur efficacité dans bien des dossiers:
  • Mise en place de l’ACCM
  • Domaine scolaire
  • Culte
  • Règlement des constructions
  • Vote du RQC
  • Fusion des ISTC/ATSM
  • Fusion des polices
  • Fusion des organisations touristiques
  • Fusion des remontées mécaniques, assainissement des remontées mécaniques
  • Réhabilitation des pistes de ski aux nouvelles normes
  • Achat de terrains, dont le terrain Meyer, accepté par près de 600 citoyens
  • Locaux de CME, Hameau de Colombire
  • Manège, Maison du feu
  • Gestion des lieux d’accueil extrascolaire pour les enfants et écoliers

Par contre, le Comité directeur reconnaît le manque de poids politique de notre région, qui compte près de 12'000 habitants et accueille 50'000 personnes en pleine saison.
4. Le comité directeur de l’ACCM «entend» les demandes récurrentes de mettre en œuvre un processus de fusion des communes.
5. Il demeure partagé sur la réponse à donner à cette demande et craint que la belle harmonie qui a prévalu durant les dernières années soit rompue à cause de discussions trop vite engagées.  Partant de l’état de la collaboration intercommunale entre nos six communes sous l’égide de l’ACCM, il est évident que celle-ci ne peut envisager l’idée de fusion que dans le cadre des six communes. Autrement dit, il n’est pas envisageable pour l’ACCM de « travailler » à des fusions à 2, 3, 4, 5 communes.
6. Pour autant, le comité directeur ne souhaite pas que la question de la fusion des communes soit éludée et il est prêt à l’aborder de manière sereine et déterminée, dans le respect des prérogatives de chacun.
7. A cet égard, il souhaite que, quel que soit l’issue de la discussion et du vote qui s’ensuivra, les communes continuent d’œuvrer dans le sens du bien commun au sein de l’ACCM.
8. Sur le Haut-Plateau, l’urgence est d’agir les uns avec les autres et non de diviser les communes entre elles.
La présidente de l’assemblée Rose-Marie Clavien a ensuite ouvert les discussions. Le président d’Icogne, Eric Kamerzin, a tenu à officiellement faire connaître la position de sa commune, rappelant que, devant ses citoyens lors de l’assemblée qui avait précédé le vote sur la création de l’ACCM, le conseil municipal avait invité à voté en faveur de l’association des communes, celle-ci permettant d’éviter une fusion. Et de souligner qu’aucun dossier n’a jusqu’à ce jour été bloqué parce que nos communes ne sont pas fusionnées.
Le débat est ensuite descendu dans la salle où, finalement, il y a eu peu d’interventions. Des prises de parole que nous résumerons comme suit:
  • Nos six communes partagent un destin commun, des problèmes et des solutions communes, pourquoi nous diviser alors que tout nous rassemble ?
  • La décision de l’assemblée de ce mercredi soir ne dit pas si les six communes doivent fusionner. Il s’agit en fait pour les délégués de décider si c’est au sein du pouvoir politique, par le biais de l’ACCM, que ce dossier doit être abordé. S’il devait par exemple y avoir des pétitions de la part de citoyens, l’ACCM devrait répondre forcé. Ce ne serait par contre pas le cas si les délégués acceptent d’étudier la question.
  • Nombreux sont les citoyens qui ont reproché aux politiques d’éluder cette question de la fusion. Accepter d’entrer en matière est une bonne réponse à ces personnes.

Finalement, par 31 voix pour et 8 voix contre (et une abstention), les délégués ont accepté ce point 8 des objectifs, ce qui implique que les autorités, d’ici 2012, doivent avoir abordé de manière ouverte et déterminée l’idée de la fusion politique des six communes.

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