C’est ce soir que décolle l’édition 2009 de « Quais du Polar ». Tout au long de ces trois jours le festival lyonnais va accueillir écrivains et critiques par dizaines. Parmi les très nombreux invités de cette année, je ne vais rien dire de Jean-Christophe Grangé dont je n’ai rien lu mais plutôt quelques mots d’un auteur pour le moins cabossé et qui doit beaucoup au travail de son éditeur français, Liana Levi, au point que je ne suis pas très certain que Iain Levison, car c’est de lui dont il va être question, est actuellement édité aux Etats-Unis.
L’auteur, bien qu’Ecossais, a immigré en Amérique et ses « Tribulations d’un précaire » traduites en 2007 ont été une véritable révélation ici. Ce bouquin, sorte d’illustration de « travailler plus pour gagner moins » n’est, vous l’avez compris, pas du tout un roman mais plutôt l’itinéraire vraiment noir d’un Levison qui exerce, par dizaines, des petits boulots pour survivre. Telle est en vérité la vie de Iain Levison, celle d’un écrivain tour à tour charpentier, employé dans la restauration ou ambulancier. Pour revenir au roman, le premier de Levison, édité déjà chez Liana Levi en 2003, s’appelait « Un petit boulot ».
Sur fond d’Amérique sinistrée, l’auteur nous racontait le quotidien de Jake, un type qui ne possède plus rien mis à part quelques dettes. Fort heureusement, un beau jour, on va lui proposer la chose la plus nécessaire, un « petit boulot ». Le problème c’est que le job en question n’est pas très commun puisqu’il s’agit d’être tueur à gage. Je vous laisserais lire la suite.
« Tribulation d’un précaire », « Un petit boulot », si comme moi vous devenez mordu de ce Levison si acide et les yeux rivés sur le quotidien, vous dévorerez aussi « Une…