Puis nous en sommes venus aux choses sérieuses : Le Met, Métropolitain Museum of Art.
Grâce au citypass, pas d’attente. Munis du plan du musée, en français et du plan des peintures et sculptures européennes nous sommes entrés dans le vif du sujet. Depuis le temps que j’en rêvais, je l’ai fait ! Le bâtiment de style néoclassique, bâti à l’aide de philantropes, est propriété de la ville de New York. Les œuvres présentées propriété du musée, proviennent la plupart de dons, de legs ou de prêts de mécènes. Le musée étant ouvert le vendredi jusqu’à 21 h, nous y sommes allés les 2 vendredis de notre séjour, pour la journée entière.
Je commencerai immédiatement par Standing Woman, de Gaston Lachaise, de la collection Gellmann, dont vous pouvez voir un exemplaire actuellement au jardin des Tuileries. – les détails sur le blog de Louvre-Passion, c’est fait –
Pour Détours des Mondes : belle incursion dans l’art africain, océanien et américain :
Asmat spirit Canoe (Wuramon). Je lui recommande particulièrement l’aile des Arts d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique, mais aussi le musée d’histoire naturelle où elle trouvera son bonheur.
Pour Lunettes Rouges sur son blog les détails de Madame X de Sargent.
Je ne vous ferai pas une liste exhaustive, voilà ce que j’ai vu, dans la partie peintures et sculptures européennes.
Pour les flamands et les allemands : Brueghel, Rubens, Van Dyck, Vermeer ( à voir dans la suite) Durer, Holbein, Cranach,
Pour l’école italienne : Giotto, Botticelli, Antonello de Messine, Mantegna, Bronzino, Le Caravage – le joueur de Luth, Titien, Veronese, Canaletto, Raphael.
Dans son roman, ”la Course à l’abîme” Dominique Fernandez, imagine que Le Caravage a voulu peindre un castrat, beau jeune homme, que le cardinal Aldobrandini avait ramené de la Chapelle Sixtine. Il s’aperçut du trouble produit sur le Caravage et lui demanda de faire son portrait.
C’est à ce moment que Mario le compagnon du Caravage, prit d’une jalousie féroce, accepta de poser à la place du chanteur, fardé avec du Khôl autour des yeux, de la poudre sur les joues et du rouge sur les lèvres, un luth dans la main. Le cardinal lui apprit à placer les doigts sur les six doubles cordes du luth, le chanteur lui enseigna à placer la langue contre les dents et à garder la bouche entr’ouverte, de manière à prolonger la note. D’après la partition, il chante un madrigal de Jacob Arcadelt : Voi sapete che io v’amo (vous savez que je vous aime).
Ce madrigal est cité par le marquis Giustiniani dans l’un de ses écrits : le Discorso sopra la musica (Discours sur la musique) L’instrument de musique (?), la flûte à bec, la partition, le violon, en font un bel hommage à la musique.
Le tableau du joueur de luth et l’espèce inquiétante de charme qui s’en dégage inspirèrent à Gimabattista Marini un poème que la préciosité des atours et l’outrances des métaphores n’empêchent pas d’être fort clair.
Ce chanteur homicide
Ces cordes sonores
Sont les lacets d’Amour
Ce qui a l’air d’un luth
Est le carquois d’Amour
Les doux accents vous percent
Comme les flèches d’Amour.
L’ambiguité du personnage, moitié féminin, moitié masculin, la sensualité ont du choquer pour l’époque. Le Caravage audacieux, cherche avant tout le naturalisme du personnage. Sa lumière est contrastée, avec des ombres profondes, elle fait surgir le modèle étrange dans toute sa vérité mystérieuse.
à suivre ….
Bleu de cobalt, pas d’inquiétude tu seras associée à la Collection Frick