Ave, camarades villageois !
Notre illustre représentant suprême, avec le délicieux manque d'humilité et la dangereuse décomplexion qui le caractérisent - pourquoi se gênerait il , entouré qu'il est par une meute de chiens d'apparats avides de friandises et de cajoleries ? - a déclaré tout à trac, tenez vous bien :
Et, d'ajouter entre autres, je cite :
- [... La période est formidable pour nous parce qu'on se tourne vers nous les politiques.
Mouais ! Quand on voit le résultat, d'autres trouveraient peut être plus efficace de se tourner vers Dieu ou vers un mage quelconque et on pourrait aisément les comprendre dès l'instant qu'ils évitent le Diable...
Enfin bref ! Là n'était pas mon propos initial.
En vérité, au départ, je voulais parler du discours
Le Président devrait mettre un blason sur le drapeau de la République comme il en a le droit et comme Giscard ne s'en privait pas, il y a bien longtemps.
Monsieur le Président , je vous propose, comme symbole, le moulin et voici pourquoi :
Ensuite le moulin à paroles : que de discours, déclarations, potins, interviews, phrases, grandiloquences sans éloquence, insultes, messages télévisés pour si peu d'action !
Puis un moulin à prières : ah ! Que n'allez vous réformer le capitalisme mondial, que n'allez vous tancer le patronat, que n'allez vous moraliser, avec Barack, la finance internationale l Billevesées : vous en êtes depuis le début de la crise à courir derrière les évènement et JAMAIS à les précéder.
Mais aussi un moulin à poivre : qui éternue ? Les plus pauvres, les retraités, les classes moyennes dont certains sont encore dupes mais si les impôts n'augmentent pas, que dire des taxes et autres franchises, mon cher Tartuffe ?
Enfin le moulin à légumes : vous faites de notre Pays, de par l'absence de grand dessein et de véritables réformes, la France, pays homogène et relativement fraternel, un salmigondis d'intérêts opposés, une société basée sur l'organisation anglo saxonne dominante, une Nation de moins en moins cohésive, de plus en plus égoïste et repliée sur elle, un Pays de trouillards et de petits rentiers. Le fric, mon pauvre président, dont vous ne cessez de faire l'apologie n'a jamais été le ciment ni d'un État conquérant ni d'une société équilibrée en mouvement . C'est la raison pour laquelle j'ai bien peur que vous restiez probablement dans l'Histoire, un petit, un accident politique, un asticot évènementiel, un vermisseau historique...
Aussi, Nico, si tu m'autorises à t'appeler ainsi, je vais me permettre de donner un conseil de petit citoyen du Tiers État au grand citoyen de la Haute qui se la pète grave parce qu'il a la banane et le pouvoir :
À force de prendre le melon et de ramener ta pomme à tout propos, à force d
Nos cinq fruits quotidiens y sont : mission accomplie, vous pouvez vous recoucher.
À après.
Cui cui l'oiseau de paradis, forcément populiste, démagogue, poujadiste et prétentieux.