√ Cette mesure des profits, issue de la comptabilité nationale, concerne les entités considérées comme
des entreprises dans les comptes de revenus et de production nationale. Ceci ne correspond pas forcément aux comptes individuels déclarés par les compagnies une à une ni au suivi que nous faisons
régulièrement des profits des sociétés du S&P 500, qui sont les plus grosses sociétés cotées. Cela permet de voir quel est l'impact d'ensemble sur les entrepreneurs de manière général
et sur la profitabilité des entités économiques privées.
Après une baisse de -10,1 % au 3 ème trimestre, les profits se sont effondrés de - 36,3 % sur le dernier trimestre. Les sociétés financières ont vu les leurs baisser de 175 milliards $ après une
baisse de 75,5 au trimestre précédent, des chiffres à mettre en rapport avec une chute de seulement 89
milliards $ pour les autres sociétés non financières après -59 au 3 ème trimestre.
Cette vue interne des comptes nationaux de la première puissance économique mondiale, par rapport au décompte des profits
des sociétés cotées, permet de comprendre à quel point la hausse des profits, principalement des financières s'est envolée à partir de la récession de
2001. Ceci constituait une progression très difficilement soutenable à long terme. De ce point de vue, nous avons une correction de la hausse précédente et la destruction de valeur en
cours n'attaque pas encore la tendance antérieure de long à très long terme.
** Mais tout ceci n'est que passé pour le marché qui avait aujourd'hui au programme une nouvelle intervention du patron du Trésor US sur le sujet de la
régulation des marchés financiers.
Il est très difficile de juger en l'état des annonces sans recul et les plus aguerris d'entre vous savent pertinemment que, dans l'histoire de la finance, les mesures de régulation font les
grands titres lorsque ça va mal et finissent par passer graduellement aux oubliettes une fois les éclaircies de retour...
Quoiqu'il en soit, la mouture présentée semble avoir un large spectre, dans la mesure où le chantier qui vient de s'ouvrir prévoit de surveiller une très grand variété d'opérateurs et sur un plan
très large au niveau intérieur mais aussi international. A suivre pour voir les mesures concrètes notamment lors du prochain G-20.
Paris termine à l'équilibre de - 0,05 % alors que le Dow Jones poursuit sa hausse avec un score positif de + 2,25 % à 7 924,56 points. Comme déjà signalé, les hausses du jour semblent un peu plus
'profondes' eu égard à la grande diversité des secteurs représentés en tête des palmarès. Les secteurs massacrés restent une thématique cependant toujours très 'jouée'.
→ Sur le marché obligataire et face à un flot d'émissions géantes pour financer les déficits des Etats et notamment US, les opérateurs surveillaient une émission un peu spéciale
de 24 milliards $ à 7 ans lancée ce jour. 'Spéciale' car il s'agit de la seconde opération sur cette échéance (ou maturité) depuis très longtemps. Elle n'avait pas été activée depuis 1993 avant
celle du mois dernier.
Les résultats sont satisfaisants et dissipent un peu les craintes sur les éventuelles difficultés à trouver des
investisseurs pour financer de tels montants, craintes qui prennent de temps à autres racine surtout en fin de mois où les sollicitations du marché sont élevées et avec un nouveau
record pour cette dernière semaine de mars (d'autant qu'on été levé également 31 milliards $ à 3 mois et 29 Mds $ à 6 mois sur cette seule journée de
jeudi)
Le taux de couverture (bid to cover ratio) est en hausse nette à 2,52 (60 Mds $ ont été proposés par les investisserus contre 24 offerts et acceptés) par rapport à février pour un
montant offert aux enchères pourtant supérieur de 2MDs $. Le taux d'intérêt est en net retrait sur un mois et même sur la journée pour cette échéance.