Explications
Deux des plus hauts dirigeants de la filiale parisienne de l'assureur américain AIG pourrait déclencher une situation de défaut sur 234 milliards de dollars de produits dérivés, une situation "improbable" selon le Wall Street Journal, qui a révélé l'information, mais potentiellement catastrophique pour les banques européennes.
Si AIG ne remplace pas deux de ses cadres, Mauro Gabriele et James Shephard, comme le requiert le régulateur français, ce dernier pourrait nommer lui même des remplaçants, une situation qui déclencherait une situation de défaut selon les stipulations des contrats de produits dérivés en question puisqu'il y aurait "changement de contrôle", explique le "WSJ".
En cas de défaut, des augmentations de capital seraient inévitables
Si la situation de défaut se confirmait, les banques européennes ayant souscrit à ces produits, qui leur permettent de s'assurer contre le défaut de certains de leurs actifs, seraient immédiatement contraintes de lever des milliards d'euros de capital pour compenser la disparition de cette protection. Ce type de produits dérivés était un moyen pour les banques de maximiser leur capital sans détériorer leurs ratios prudentiels.
Gageons que le régulateur français ne tirera pas une balle dans le pied des institutions financières et qu'une solution sera trouvée pour empêcher un nouveau tsunami financier. Dans l'attente le repli des banques confirme les inquiétudes du marché.
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