Chère Chiro,
Jamais je n’aurais imaginé m’attacher si rapidement à toi. Vois-tu, tu ne le savais pas mais, une heure avant qu’on se voit, je couchais avec une autre fille. Et il y avait toi par la suite. Une date parmi tant d’autres, pour voir, si jamais. C’est ce que je croyais avant de te rencontrer. Et tu as été une Si Jamais.
En plus, je ressentais vraiment que, pour une fois, j’étais pas tout seul dans ma barque de l’attachement. Je m’attache pas souvent dans la vie et quand ça arrive, ce n’est jamais réciproque. Mais là oui, du moins j’en avais l’impression.
Ton appel de mardi a sonné comme un rappel à la réalité. Comme si la vie me disait “Rêves pas trop là!”.
Je comprend que tu quittes tout l’été. Je comprend que tu retourneras vivre dans 1 an et demi très loin au Québec. Mais ça, tu ne pouvais pas le comprendre avant? Avant de prendre la décision de ne plus me voir?
Pourquoi t’es tu mise à pleurer en me disant comment tu te sentais bien avec moi? Qu’il n’y en avait jamais eu de comme moi? Que tu ne t’étais jamais senti à l’aise aussi rapidement avec quelqu’un qu’avec moi? Pourquoi au fond, tu me dis tout ça, alors que le résultat est le même que si tu me disais, chow bye ça marche pu?
Je n’ai pas de peine, simplement de la déception. Déception de m’être ouvert à quelqu’un si rapidement. Que la personne qui m’a fait découvrir une partie de moi m’abandonne à la moindre occasion. Déception d’avoir le sentiment de m’être fait un petit peu niaiser.
Mais surtout, déception d’avoir rencontré une personne exceptionnelle que je ne reverrai plus et qui m’a fait vivre un court moment exceptionnel qui ne se reproduira plus.
Ça aurait pu être bien. Y aller tranquillement. Sans se poser de questions existentielles, sans se stresser, sans rien. Tu en as décidé autrement. Merci quand même,
D.
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Pacman
Bubble