80 000 chômeurs en plus en février ! En un an le chômage a augmenté de 19 %. Le moral des chefs d'entreprises est dans les chaussettes, les salariés licenciés ou menacés de l'être séquestrent les patrons, et pendant ce temps-là, le président pérore (400 000 euros aux frais des contribuables) devant un parterre de ministres, de copains, de militants UMP et remet le couvert en invitant à déjeuner les députés de la majorité pour leur dire : « j'ai la banane ! Je ne vais pas reculer d'un millimètre. » Un député a même cru bon de déclarer (anonymement) à un journaliste « le show était très réussi ».
Cette obstination à ne pas toucher au bouclier fiscal (15 milliards d'euros tout de même) révolte de nombreux Français. Ces derniers sont conscients du privilège accordé aux riches « de peur qu'ils n'aillent investir ailleurs ». En fait d'investissements, c'est surtout des investissements publics dont on parle : routes, ponts, logements, voies ferrées, voies fluviales, hôpitaux…sans oublier ceux des conseils généraux, des conseils régionaux et ceux des communes.
Cette obstination du président aura évidemment un coût électoral peut-être même dès les prochaines élections européennes. Mais cette fois, je ne me risquerai pas à prendre les paris. J'avais parié avec Michel Doucet que le maire de Louviers n'oserait pas grimper au-delà de 5 à 6 % d'augmentation des impôts. L'ancien adjoint aux finances, plus fin connaisseur que moi des possibilités du maire, affirmait que cette augmentation dépasserait les 10 %. En votant (lundi prochain) une augmentation du taux des taxes de 9 %, la majorité municipale donnera presque raison à Michel Doucet dont la compétence s'affirme une fois de plus.
On peut d'ailleurs compter sur lui pour nous expliquer comment il aurait fallu faire pour ne pas en arriver à ces extrêmités. Je rappelle, à cette occasion, que le NPA, le PS et le PS de Louviers appellent à un rassemblement à 18 heures dans la cour de la mairie lundi 30 mars pour dire NON à l'augmentation des impôts et celle des tarifs d'entrée ou de fréquentation dans les équipements municipaux.