La baisse de la consommation au mois de février devrait pourtant alerter sérieusement le gouvernement sur l’accélération de la crise qui pourrait entraîner notre pays vers une explosion du chômage avec un million de demandeurs d’emploi supplémentaire pour l’année 2009.
Manifestement le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de la crise. La stabilisation de l’emploi ne pourra provenir que d’un retour de la croissance, et donc de la mise en place d’un véritable plan de relance. Ce n’est toujours pas le cas.
Pire, le président de la République et sa majorité refusent de revenir sur l’exonération des heures supplémentaires qui, dans le contexte de crise, est un véritable facteur de chômage.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de mettre immédiatement en place des mesures de soutien aux revenus des chômeurs et d’aide à la reconversion. Il est nécessaire de prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ; d’étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de porter la durée d’indemnisation à deux ans ; d’augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions pour éviter les licenciements de pure convenance.
Les Français ne peuvent plus attendre et les discours ne suffisent pas, ce sont des décisions concrètes qui sont nécessaires.
Secrétaire national au Travail et à l’emploi