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Le capitalisme est décédé

Publié le 26 mars 2009 par Hugo Jolly

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Le capitalisme, dans sa forme initiale, n’est plus. Quant à sa forme évoluée, celle que l’on connaissait pleine de règlementation, elle est également morte. Tout s’est écroulé, la croisée des chemins est arrivée, mais…

Mais les capitalistes n’ont pas dit leur dernier mot, ils trichent et mettent au rancart les règles capitalistes, les règles du «privé», pour laisser place à l’indulgence, au «pardon aux mauvais gestionnaires», puis aux secondes, puis troisièmes chances. On rembourse collectivement LEURS dettes!

Nous y sommes. En vue de discréditer le socialisme, prêt à remplacer le défunt ayant cumulé les échecs, les capitalistes se hâtent de redémarrer leur modèle décédé en ajoutant des capitaux non-existants aux comptes des fautifs, tout comme on ajoute de l’eau dans un verre, sauf que l’on sait d’où provient l’eau lorsque l’on ouvre la champlure. Mais tout comme l’eau de la champlure, ces capitaux viennent forcément de quelque part, non pas juste d’une imprimante à qui l’on ordonne l’imprimerie.

Ces capitaux, ils sont en fait la dette future de nos enfants, de nos petits-enfants, puis des leurs, ainsi de suite. Ces capitaux, sans notre consentement, on nous les a volés, volés sur notre futur labeur, c’est une hypothèque. Aucun référendum n’a été effectué afin de nous piller pour faire survivre l’entreprise privée, faisant également fi des règles du capitalisme, du moins, auprès des entreprises privées X ou Y. Car si vous faites une faillite personnelle, les chances sont bien minces, voire nulles pour que les banques et les assureurs se regroupent devant votre demeure afin de payer VOS dettes. C’est un sens unique, un sens unique qui n’a pas de sens moral.

Ainsi, les capitalistes effectuent, visiblement, le plus grand pillage de l’histoire de l’humanité sans que celle-ci ne s’insurge, alors qu’elle s’insurge pourtant pour des riens, pour des conflits anodins, anodins vis-à-vis ce pillage du moins. Aux États-Unis par exemple, les propriétaires perdant leur maison se chiffrent par milliers quotidiennement, et ces mêmes anciens propriétaires doivent maintenant se serrer la ceinture au nom des banques ou des assureurs ayant procédé à la saisie de leur maison. N’est-ce pas là ironique?

Le capitalisme n’est tout simplement plus ce qu’il était et quoiqu’en disent les économistes travaillant pour les médias complices du pillage, s’il reprend, le capitalisme aura toutefois une dette immense envers le prolétariat, envers les contribuables qui n’ont jamais consenti à payer les dettes de leurs exploitants. Mais ces mêmes médias, vous l’aurez remarqué, ne parlent aucunement de ce pillage pourtant bien réel! On évite même le débat, on n’en parle point, parce qu’on tente d’éviter, visiblement, la révolte.

À quoi sert-il donc de suivre ces règles capitalistes (payer nos hypothèques), si les capitalistes eux-mêmes, ces banques à qui l’on paie des intérêts sur de l’argent qu’ils ne possèdent même pas, ne paient pas leurs propres dettes, donc ne respectent pas leurs propres règles? À quoi suivre les règles du jeu si les principaux acteurs ne cessent de tricher –et j’écarte là le débat sur les paradis fiscaux!-?

Le capitalisme serait-il un système à sens unique? Serait-il finalement, ce que nous communistes et socialistes disions depuis le début? Ne serait-ce qu’un système d’exploitation du labeur humain? En tous les cas, nos exigences sociales ont pris le bord avec les dettes bourgeoises!

Je vous encourage chers prolétaires, chers contribuables, à vous révolter contre ce système qui, indéniablement, ne sert que les intérêts d’une minorité parasitaire bourgeoise, exclue et exemptée de ses propres lois!

À mort le capitalisme!


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