Si plusieurs chaînes ont, au fil du temps, tenté de s'implanter dans la ville, la librairie Champlain, avec ses 49 années d'existence aura été la seule à perdurer. L'espoir d'ailleurs de la voir se remonter dans le centre-ville, M. Arsenault le balaye d'un revers de manche : « Ça fait 20 ans qu'on en parle... »
Mais sa disparition aura bien plus d'impact que les simples murs prochainement vidés : chaque année, rapporte l'Express, la librairie occupait un stand de choix au Salon du livre de la ville, à la manière d'un Gibert jeune à Paris.
Le président du Salon, Valéry Vlad avoue être « triste et choqué qu'une ville comme Toronto ne puisse pas se permettre d'avoir une librairie francophone ». En outre, il a « peur des conséquences pour l'avenir : les parents et les jeunes doivent pouvoir toucher les livres. Ce n'est pas vrai que l'Internet va remplacer ça ».