Le chef de l'État l'avait annoncé le 18 mars dernier à Cagny, « Les établissements scolaires, surtout dans les quartiers sensibles, doivent être protégés et sanctuarisés de toute forme de violence ». Il avait demandé à ses ministres Xavier Darcos (pour l'Éducation nationale) et Michèle Alliot-Marie (pour l'Intérieur) de prendre les mesures nécessaires.
Ils ont transmis aujourd'hui à l'AFP une copie de la circulaire qu'ils ont envoyée aux préfets et aux recteurs d'académie. Celle-ci établit que les « 102 à 204 » lycées « les plus soumis aux intrusions et aux violences graves dans leur environnement » devront être identifiés avant le 03 avril.
Les établissements désignés devront par la suite faire l'objet d'un « diagnostic de sécurité centré sur les mesures anti-intrusion ». La circulaire précise que : « Une attention particulière devra être portée à la configuration des clôtures et des portails, ainsi qu'aux conditions de surveillance » et qu'il faudra « traiter la question de l'installation de dispositifs de vidéoprotection au sein des locaux ». Les diagnostics ainsi que « leurs conclusions matérielles » devront être remis au plus tard le 15 mai.
Par la suite, « Les établissements repérés devront ensuite déployer dans leurs locaux [...] des policiers ou gendarmes référents, à l'exemple de ce qui est aujourd'hui généralisé dans certaines académies ». Le gouvernement précise que si les policiers ne seront pas nécessairement toute la journée dans les établissements, ils « seront susceptibles d'intervenir en tant que de besoin sur les problématiques de sécurité de l'établissement ». Ils auront aussi la charge de participer à l'« élaboration des diagnostics de sécurité comme aux opérations de prévention ».